Depuis la fin de la crise socio-politique de 2011, la situation en Côte d’Ivoire est devenue plus stable et le pays est progressivement entré dans une phase de reconstruction. Un nombre de projets d’infrastructure importants lancés par l’Etat ont abouti à une croissance économique continue. Malgré ces avancées, la situation reste fragile. Les tensions entre les communautés existent dans tout le pays et alimentent la violence qui a affecté la Côte d’Ivoire pendant plus d’une décennie. Aujourd’hui, le pays fait également face à la menace d’assauts de groups extrémistes à ses frontières dans le nord avec des incidents récurrents contre les forces de sécurité depuis 2019.
Interpeace est active en Côte d’Ivoire depuis 2012, travaillant avec son partenaire local Indigo Côte d’Ivoire (CI).Ils ont notamment oeuvré dans les régions de l’ouest du pays où des projets de recherche action participative menés entre 2013 et 2017 ont révélé que les principaux défis à la cohésion sociale et à une paix durable sont un sentiment répandu d’”auto-victimisation”, une crise de confiance entre les populations et les autorités locales, de même que des tensions avec les étrangers. Depuis 2015, ils ont aussi travaillé sur les questions de violence des jeunes et de résilience après les violences, notamment à Abidjan, au travers de projets de recherche participative et d’initiatives opérationnelles pour réassocier les membres de gangs de jeunes à leurs communautés. Depuis 2020, Interpeace et Indigo-CI ont abordé les causes profondes de la violence politique et ses manifestations au niveau communautaire et ils sont désormais actifs dans tout le pays.
