Note d’orientation: Vers une approche intégrée de la gestion des traumatismes pour la paix et le développement au Burundi

9 octobre, 2025

Depuis plusieurs décennies, le Burundi s’est efforcé de reconstruire une société apaisée après des cycles répétés de crises et de violences qui ont profondément affecté sa population et le tissu social. Si les blessures visibles se sont peu à peu refermées, les séquelles invisibles — psychologiques, émotionnelles et sociales — ont continué de fragiliser la cohésion nationale et d’entraver les efforts de paix et de développement.

Cette note d’orientation vise à renforcer la compréhension du lien entre guérison des traumatismes, cohésion sociale et développement, et à encourager l’adoption d’une approche intégrée de la santé mentale et du soutien psychosocial (MHPSS) dans les politiques publiques et programmes nationaux.

Elle s’appuie sur les enseignements tirés du projet Synergies pour la Paix, mis en œuvre par Interpeace et ses partenaires nationaux — CENAP, BLTP, ICB, Yaga et Jimbere Magazine — avec le soutien des gouvernements des Pays-Bas et de la Suisse.

Ce programme, mené entre 2019 et 2025, visait à contribuer à la réconciliation et à une gouvernance inclusive et responsable capable de répondre aux priorités de paix et de développement du Burundi.

Son approche reposait sur trois axes complémentaires :

  • La guérison des traumatismes et la promotion de la santé mentale communautaire ;
  • Le renforcement d’une gouvernance inclusive et sensible aux questions de genre et de jeunesse ;
  • La mobilisation citoyenne pour une participation accrue à la vie politique, sociale et économique.

Fruit de plusieurs années de mise en œuvre sur le terrain, cette note met en évidence les leçons apprises, les réussites et les défis liés à l’intégration des approches de santé mentale et de guérison des traumatismes dans les efforts de consolidation de la paix.

Elle présente enfin des recommandations concrètes à l’attention du gouvernement burundais et de ses partenaires techniques et financiers, afin de renforcer une réponse collective, cohérente et durable face à l’impact persistant des traumatismes sur la société burundaise.