Ces cinq dernières années, la Somalie et le Somaliland ont fait face à des étapes importantes dans leurs processus de renforcement de l’Etat. En Somalie, malgré une période d’optimisme relative et d’avancées, ceux-ci ont stagné en raison de l’impasse politique pour trouver un consensus parmi les différentes parties prenantes politiques aux niveaux fédéral et des Etats qui ont affecté les élections de 2021. Même s’il y avait une volonté de garantir la possibilité de voter pour tous, le dialogue politique limité et le manque de consensus entre le gouvernement fédéral et les Etats fédérés ont ralenti le processus et ont demandé une réponse collective aux problèmes liés au modèle électoral. La Somalie est revenue à un modèle qui prévoyait que les délégués choisissent les membres du Parlement et les sénateurs, qui à leur tour ont élu le président.
However, Somalia successfully held ‘one-person, one-vote’ elections in three districts in Puntland, one of the Federal Member States (FMS). Specifically, the elections were held in the districts of Qardho, Eyl and Ufeyn - on 25th Ces élections ont constitué un précédent historique vers un processus plus démocratique où les citoyens eux-mêmes peuvent directement choisir leurs dirigeants. Au-delà de cette signification historique, elles visent à montrer comment les élections parlementaires et présidentielles pourraient être menées au niveau des Etats. Elles pourraient aussi être suivies d’un suffrage universel fédéral en 2026 ou 2030. Le succès continu d’élections pour les conseils de districts, notamment dans la région de Benadir, sera important vers une approche de bas en haut pour des processus électoraux universels.
Au Somaliland, des efforts clés ont été lancés pour maintenir son système de gouvernance hybride avec plusieurs élections qui ont eu lieu dans les cinq dernières années. Ce territoire a organisé huit scrutins, dont trois présidentiels (2003, 2010 et 2017), deux parlementaires (2005 et 2021) et trois locaux (2002, 2012 et 2021), et son processus de démocratisation a été un exemple dans la region de la Corne de l’Afrique. L’année 2022 reste importante pour le Somaliland où au moins trois élections (présidentielle, partisanes et de la Maison des aînés) étaient prévues au départ. Pour autant, des divisions politiques féroces sur la séquence électorale, notamment laquelle parmi elles devait avoir lieu en premier, a déjà retardé le calendrier des scrutins.
A la fois en Somalie et au Somaliland, plusieurs défis liés aux violences ont également affecté le processus de renforcement de l’Etat. L’un d’entre eux continue d’être la gestion durable des conflits, dont de nombreux continuent d’être dus à des ressources et restent présents dans la région. La situation a été exacerbée par la sécheresse récurrente qui a un impact négatif sur les moyens de subvenir aux besoins et limite encore advantage les ressources comme l’eau et les pâturages. Des millions de personnes sont actuellement affectées et le besoin humanitaire est urgent, notamment en termes de nourriture, d’eau et de soins.
L’insécurité continue également d’empêcher le processus de renforcement de l’Etat, surtout en Somalie. Cette situation est surtout due à la présence et à l’engagement actif des djihadistes des Shebab. En raison de la concurrence de préoccupations, il a été difficile de répondre à l’insécurité et les capacités des structures gouvernementales ont été limitées aux niveaux local, régional et fédéral pour garantir la sécurité pour les communautés. Le président récemment élu de Somalie, Hassan Sheikh Mohamoud, a renouvelé l’engagement de son gouvernement à lutter contre l’insécurité. L’Union africaine (UA) a fait de même en établissant une nouvelle mission (ATMIS) en remplacement de la Mission de l’UA en Somalie (AMISOM), avec le mandat clair d’appliquer entièrement le plan qui prévoit un processus progressif pour céder les responsabilités de sécurité aux forces somaliennes d’ici décembre 2024.
