Pourquoi est-il important que les activités de stabilisation intègrent les intérêts et la participation des populations locales ? Niagalé Bagayoko, Présidente de l'African Security Secteur Network (ASSN), sécurité en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale, explique l'importance de réexaminer les pratiques actuelles de stabilisation.
Le document examine les principales conclusions de l'initiative "Repenser la stabilité" et suggère des améliorations concrètes pour aider le domaine à mieux atteindre ses objectifs. Malgré les désaccords sur ce que signifie la stabilisation et comment l'appliquer, les recommandations s'appuient sur trois principes centraux sur lesquels la plupart des acteurs de la stabilisation peuvent s'entendre : les activités doivent améliorer la stabilité et la paix des communautés en proie à un conflit armé actif ; la stabilisation est fondamentalement un processus politique plutôt qu'un état final ; les efforts doivent être de nature temporaire et transitoire, destinés à établir les conditions de paix indispensables à une stabilité autonome à long terme, afin que les acteurs internationaux puissent s'éloigner des rôles sécuritaires et d'autres fonctions qui devraient être l'apanage des gouvernements hôtes. L'idée d'établir et de travailler conjointement vers des conditions de paix locales et nationales est la recommandation centrale autour de laquelle toutes les autres suivent dans le document. Son introduction marque un recadrage important de ce que devrait impliquer la réalisation d'une véritable stabilité et encourage les acteurs de la stabilisation à se regrouper autour de visions et d'activités stratégiques qui comprennent les défis politiques et sociaux profonds qui entraînent l'instabilité dans chaque contexte et répondent à ceux-ci. Penser aux conditions de paix invite également à revisiter des questions fondamentales qui ont trop longtemps échappé au radar, telles que « qu'est-ce que les activités de stabilisation sont censées accomplir, pour qui et comment ? ». Parce que ce sont des réponses vagues et souvent concurrentes à ces questions qui sapent la cohérence stratégique et opérationnelle actuelle des efforts de stabilisation, et avec elle la qualité des résultats que les gens obtiennent.
Dans le cadre du projet mis en œuvre par Interpeace visant à améliorer la prévention des conflits et la gouvernance sécuritaire locale dans le pays, Interpeace a réalisé l’analyse des dynamiques entre les acteurs, des obstacles et des opportunités pour l’amélioration de la gestion de la sécurité, la prévention des conflits et la protection des populations en collaboration avec les acteurs sécuritaires et les communautés locales.
Réalisée en collaboration avec le Ministère de la Sécurité et avec le soutien technique et financier du Gouvernement du Canada, l’analyse a pris à la fois une dimension quantitative et qualitative pour comprendre le paysage des conflits dans 4 régions du pays, ainsi que la manière dont la dynamique entre les différents acteurs sécuritaires exacerbe les conflits existants.
Financé par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (UN PBF), le projet a identifié 40 jeunes leaders issus de 7 initiatives communautaires déjà actives dans leurs quartiers à Yopougon et Abobo, les a formés et accompagnés dans la conception stratégique et la mise en œuvre inclusive de projets de consolidation de la paix et de prévention de la violence politique.
Cette vidéo présente les résultats et bonnes pratiques issues des cadres de collaboration entre communautés, agences techniques et autorités locales pour favoriser des processus apaisés et inclusifs de préservation des parcs et forêts en Côte d’Ivoire.