Support for inclusive governance of natural resources to prevent conflict on the Burkina Faso – Ivory Coast Border

Conflicts over the use of resources (water and land) and pressure on protected areas are significant in the cross-border areas of Côte d'Ivoire and Burkina Faso. This area is increasingly exposed to the effects of climate change, which further accentuates competition for natural resources. As a result, there is a major risk of local and cross-border community conflict, accentuated by the effects of growing insecurity and the increasing flow of displaced people. Interpeace, in partnership with Indigo Côte d'Ivoire, has been running an initiative since January 2023 that aims to promote the stabilization and prevention of violent conflict through the strengthening of resilience, social cohesion and cross-border cooperation between these two countries.

The initiative began in the Cascades region of Burkina Faso, in the Comoé province (Niangoloko commune) and the Léraba province (Niankorodougou commune).

In Côte d'Ivoire, the Savanes district in the Tchologo region, more specifically in the Ouangolodougou department (Toumoukoro sub-prefecture and Kaouara sub-prefecture) has been targeted.

In a consensual manner and adapted to climate change, this project identifies and builds or rehabilitates social and economic infrastructures around which conflicts linked to natural resources are concentrated and implements the corresponding services. This is accompanied by the implementation of measures and mechanisms designed to promote social cohesion and the prevention and resolution of conflicts, particularly those linked to the use of natural resources. As a result, access to natural resources in the area will be pacified and improved, and conflicts over use and cohabitation in border communities reduced.

Rapport des messages clés et recommandations sur l’accès à la justice et la lutte contre l’impunité au Centre du Mali

Renforcer la confiance entre les acteurs de la justice et les communautés au centre du Mali

« Dans notre commune, les gens ne vont plus au tribunal. Quand il y a des conflits, on fait appel aux chasseurs dozos pour les régler, ils sont très sollicités. Ils viennent sans chercher à comprendre (les problèmes) et ils ne connaissent même pas les procédures de gestion des conflits. Ils commettent beaucoup d'injustices car toutes les dénonciations ne sont pas toujours fondées ». -Jeune habitant de Niono

L'accès à la justice et la légitimité du secteur de la justice au Mali est une préoccupation des communautés depuis des décennies. Dans un pays où les mécanismes de justice formelle ont toujours fonctionné aux côtés des formes traditionnelles de justice, auxquelles les communautés ont fait davantage confiance, de nouveaux types d'acteurs proposent des alternatives aux mécanismes de justice formelle et traditionnelle.

L'affaiblissement de l'État, de sa couverture sécuritaire et de la fourniture des besoins sociaux de base est corrélé à l'émergence d'autres acteurs, enclins à mener leurs propres formes de justice et à défier l'autorité du système judiciaire formel. Ceux-ci contribuent à catalyser un cycle de violence et de vengeance, ainsi qu'une plus grande méfiance de la population envers les mécanismes formels de l'Etat.

Face à ces menaces, les Maliens ont besoin d'un soutien et d'un encadrement plus importants de la part du système judiciaire pour s'assurer que leurs droits sont respectés, pour contrer la montée des idéologies promues par les groupes armés, ainsi que pour garantir un traitement transparent et équitable. L'ampleur de ces défis appelle une réponse holistique qui dépasse le cadre strictement sécuritaire pour englober les aspects de gouvernance, de développement et de cohésion sociale qui sous-tendent le rapport des populations à la justice.

C'est dans ce contexte que l'Institut malien de recherche-action pour la paix (IMRAP), avec l'appui de son partenaire Interpeace, a réalisé un baromètre participatif pour mieux comprendre et analyser les perceptions des citoyens maliens sur les défis de l'accès à la justice, les causes de l'impunité et les solutions possibles pour y répondre de manière inclusive et durable.

Incompréhension, corruption et manque de ressources comme racines de la méfiance

Le baromètre participatif a recueilli les perceptions et les expériences de plus de 2000 personnes dans 6 cercles du centre du Mali : Mopti, Bandiagara, Djenne, San, Ségou et Niono. Les personnes interrogées comprenaient des membres de la communauté, des autorités traditionnelles et des acteurs de la justice, qui ont tous été représentés et impliqués dans la création des indicateurs, l'enquête et l'analyse des données.

Les résultats du baromètre ont montré qu'un obstacle majeur à l'accès de la population à la justice est causé par l'incompréhension et la méfiance à l'égard du système judiciaire. De nombreux participants ne connaissent pas les voies et les services auxquels ils ont accès. Ainsi, quatre personnes sur dix ont déclaré ne pas savoir où se trouve le tribunal le plus proche dans leur localité. En outre, l'utilisation du français comme langue principale dans les procédures de justice et les contextes juridiques, alors que près de la moitié des personnes interrogées ne sont pas allées à l'école ou ne comprennent pas bien la langue, a constitué un obstacle supplémentaire à l'accès à ces systèmes. Le manque de connaissance des règles et des procédures a également conduit à une incompréhension accrue, à la méfiance et même au rejet des décisions dans les systèmes de justice formels.

Dans une région fortement touchée par la pauvreté, les coûts des procédures judiciaires et les distances géographiques à parcourir dissuadent de nombreux citoyens d'engager des actions en justice. Les consultations ont montré que les coûts liés à une procédure, à l'assistance d'un avocat et d'huissiers, ainsi que les cautions exigées (en particulier dans les affaires civiles) rendent la justice financièrement inaccessible à une grande partie des communautés cibles. Ce constat génère de la frustration chez certains participants et alimente la perception d'une justice inégale et à deux vitesses.

Afin d'aider les justiciables à supporter les frais de procédure, l'Etat a adopté en 2001 une loi sur l'aide juridictionnelle pour faciliter l'accès des pauvres à la justice. Dans la pratique, cependant, les entretiens ont mis en évidence une application limitée de ces mesures, en raison du manque de ressources financières et de la difficulté à recruter des assistants juridiques capables d'apporter l'aide nécessaire aux personnes impliquées dans les procédures.

Par ailleurs, le baromètre montre également que les soupçons de corruption et d'ingérence remettent en cause la légitimité du système judiciaire formel. Plus de sept personnes interrogées sur dix déclarent que les riches et les pauvres ne sont pas traités de la même manière dans les procédures judiciaires et estiment que les personnes disposant de plus de ressources sont susceptibles d'obtenir des décisions plus favorables.

Les consultations ont également révélé l'insatisfaction d'une partie de la population face à la lenteur et à l'inachèvement des enquêtes judiciaires, qui favorisent l'impunité et découragent les gens de porter plainte. Près d'une personne sur deux interrogée par le baromètre déclare avoir peu ou pas confiance dans la résolution de ses problèmes par le système judiciaire formel.

Plusieurs magistrats ont également reconnu que des suspects échappent parfois à la justice parce que les procédures ne sont pas menées dans les délais prévus par la loi. Ils attribuent ce dysfonctionnement en grande partie au manque de moyens matériels et humains dont disposent les tribunaux et les services d'enquête.

« Nouveaux acteurs », instabilité et rôle des femmes et des autorités traditionnelles

Pour 60% des Maliens interrogés, l'insécurité est un facteur important de l'augmentation de l'impunité dans leur localité et trois personnes sur dix la citent comme le principal obstacle à l'application de la loi.

Pris pour cible par les groupes armés, de nombreux magistrats et personnels de justice se sont repliés à Mopti, Ségou et Bamako, laissant derrière eux des tribunaux au fonctionnement lent et des ressources insuffisantes pour répondre aux besoins et aux demandes de justice de la population. Dans une région où 72% des fonctionnaires interrogés ont déclaré craindre d'être agressés, kidnappés ou tués lors de leurs tournées quotidiennes, l'insécurité empêche également les unités d'investigation de se rendre sur le terrain pour enquêter sur les crimes.

Le retrait des fonctionnaires et des forces de défense et de sécurité visés par les violences a contribué ces dernières années à l'apparition de « nouveaux acteurs » de la sécurité et du règlement des conflits dans le Centre. Face au retrait progressif des services sociaux de base (sécurité, justice, éducation, santé, etc.) vers les capitales régionales, la population se tourne de plus en plus vers les autorités traditionnelles et les « nouveaux acteurs » tels que les chasseurs dozos, les groupes d'autodéfense armés et les groupes dits radicaux, selon les zones.

Face à la montée de l'insécurité et au nombre croissant de nouveaux acteurs, la recherche a également montré que les mécanismes traditionnels de règlement des conflits jouent un rôle clé en complément des systèmes de justice formels. Ceux-ci utilisent les coutumes, le dialogue et les textes religieux pour régler les conflits, apaiser les victimes et trouver des accords entre les différentes parties. Ils bénéficient d'une certaine confiance et légitimité auprès de leurs communautés, qui font appel à eux pour arbitrer les litiges et gérer les conflits familiaux, fonciers et de cohabitation. Sept personnes sur dix disent s'adresser d'abord au chef de village pour déposer une plainte ou obtenir des informations.

Les consultations ont révélé une forte demande de collaboration et de renforcement mutuel entre les tribunaux et les mécanismes traditionnels pour améliorer l'administration de la justice et lutter contre l'impunité. Les personnes interrogées reconnaissent les efforts existants mais expriment le besoin d'étendre et d'institutionnaliser une collaboration franche et structurée qui définit les compétences et les limites des deux systèmes. Cette meilleure complémentarité peut, selon eux, contribuer à désengorger les cours et tribunaux, et à une meilleure compréhension et reconnaissance du système formel par les autorités traditionnelles et la population.

Le baromètre a également mis en évidence les difficultés d'accès à la justice, notamment pour les femmes. Dans la région, les femmes ont généralement un niveau d'éducation, des moyens financiers et une autonomie plus faibles que les hommes en ce qui concerne les dépenses et les besoins liés aux procédures judiciaires. Il existe une forte pression socioculturelle pour normaliser certaines pratiques discriminatoires et violentes à l'encontre d’elles et pour les dissuader d'entamer ou de poursuivre des procédures judiciaires.

La peur d'être stigmatisées et rejetées par le conjoint ou la famille, le manque d'information sur les procédures, le manque d'argent, de soutien et de temps pour aller jusqu'au bout de l'action dissuadent donc de nombreuses femmes de recourir aux institutions pour se défendre et faire respecter leurs droits.

Renforcer davantage la confiance dans les systèmes judiciaires du Centre du Mali

Le processus de création et de recherche du baromètre participatif, qui a débuté en 2021, a déjà permis d'accroître la sensibilisation et de favoriser la confiance entre les communautés et les acteurs de la justice dans les 6 cercles.

Cependant, les obstacles mis en évidence par le baromètre appellent à de nouvelles actions afin de renforcer le système de justice dans la région. Les résultats de la recherche seront utilisés pour informer les interventions futures, l'engagement avec les acteurs de la justice formelle, ainsi que les autorités traditionnelles et les décideurs politiques dans la région.

« Le baromètre, à travers une évaluation de la perception de la population des régions de la ceinture moyenne sur les questions de justice, vise à établir une meilleure compréhension autour des défis, des réalités et des opportunités pour un système et un processus judiciaire amélioré », a déclaré Kadiatou Keita, représentante d'Interpeace au Mali. « Les recommandations issues de ce processus permettraient d'accroître la compréhension des systèmes judiciaires par la population, et de renforcer davantage les cadres de dialogue entre la population, les autorités traditionnelles et les acteurs judiciaires pour finalement combattre l'impunité et restaurer la confiance entre les différents acteurs. Cette confiance est cruciale pour restaurer une paix durable. »

Interpeace et l’IMRAP tiennent à remercier le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, l'Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONU Femmes) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), avec l’assistance financière du Fonds pour la consolidation de la paix du secrétaire général des Nations Unies (PBF), pour leur soutien indéfectible à cette initiative.

Accédez à tous les résultats du baromètre participatif ici : https://mali.elva.org/

Lire le rapport sur les principales conclusions et recommandations :

Renforcer le rôle des femmes et des jeunes dans la gouvernance de la sécurité au Burkina Faso

Le Burkina Faso a longtemps cité comme un modèle de stabilité et de cohésion sociale dans une région confrontée à de multiples crises et violences. Mais aujourd’hui, le pays fait face à des attaques armées de plus en plus fréquentes, violentes et meurtrières, de même qu’à une recrudescence du nombre de conflits intra et intercommunautaires.

A travers une implication innovante des leaders coutumiers et religieux dans la diffusion de messages de paix, Interpeace a organisé des caravanes dans 12 communes au Burkina Faso pour sensibiliser les populations sur ces questions, avec un accent particulier sur la promotion de l’intégration des femmes et des jeunes dans la gestion de la sécurité.

La dégradation de la situation sécuritaire nécessite l’implication de toute la communauté, en particulier les femmes, qui représentent 51,7% de la population, et les jeunes de moins de 15 ans, à 45,3%. Ces personnes apparaissent les plus touchées du fait de leur vulnérabilité, subissant les pires formes de violence. Parmi elles, les femmes deviennent des survivantes de violences basées sur le genre et les jeunes, du fait de la faiblesse des opportunités d’emplois et en raison des frustrations, ont tendance à se faire enrôler par les groupes armés organisés.

Des recherches récentes d'Interpeace ont montré la faible implication des femmes et des jeunes dans la gouvernance locale de la sécurité. Pourtant, la participation de ces personnes au Burkina Faso est un facteur essentiel pour améliorer la gouvernance, plus particulièrement celle de la sécurité dans le pays. Elle est indispensable pour renforcer la résilience locale et nationale et la cohésion sociale.

The caravans Interpeace organised included educational talks by trained youth in forums discussing the integration of women and youth in peacebuilding, radio programmes promoting social cohesion, conflict prevention and management, and debates on the Interpeace analysis report on the security sector in the country.

Religious tradition and practice begin early in the family and continues throughout an individual's life. Religious and traditional leaders are among the most influential and respected people in society, and their involvement and ownership in peacebuilding remains central to conflict prevention and transformation.

Quant à la jeunesse, elle a un grand rôle à jouer dans la quête de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale. Cet état de fait commande que chaque jeune fasse preuve de responsabilité et d’engagement citoyen, d’où le renforcement de ses capacités sur la transformation des conflits, la communication non violente et l’utilisation responsable des réseaux sociaux.

"Women and young people are the most numerous, and if we involve them in the fight against terrorism and insecurity, we will be able to fight insecurity effectively. Women are important, young people are important," said the High Commissioner of the Séno province.

Noumpoua Tankoano from Fada N'Gourma underlined the importance of the educational talks, especially for internally displaced people like herself who have fled their localities because of the violence.

"Many of the women among us have lost their husbands, other men have abandoned their wives in the hope of surviving. Women are left as widows, with a large number of children to raise. The adversity in which they live is likely to influence them and lead them into unhealthy behaviour," she said.

"This talk we had on the theme of supporting women in terrorist actions, and resolutions to deter them was necessary and gave us the confidence to contribute to the promotion of peace in our communities.”

These caravans are part of Interpeace's initiative to improve conflict prevention and security governance in the Boucle du Mouhoun, Centre-North, East and Sahel regions. Interpeace would like to thank the Government of Canada, through the Stabilization and Peace Operations Program of Global Affairs Canada, for its financial support.

Côte d’Ivoire : Interpeace et le gouvernement vont encore davantage collaborer

Côte d'Ivoire is not spared from external threats and the dynamics of regional and global conflict. These further destabilise the already fragile social fabric and endanger the government's achievements in security and economic development.

Over the last few decades, Côte d'Ivoire has itself been marked by socio-political crises and regular cycles of violence that have profoundly affected the lives of Ivorians, the way they live together and social cohesion.

Threats linked to armed groups at the country's doorstep call for the strengthening of the internal social fabric to prevent any risk of tipping over. It is usual for these groups to exploit the cracks and fissures caused by various factors to act.

Pour contribuer aux efforts menés auprès de la société ivoirienne, Interpeace, qui est présent dans le pays depuis 2012, a signé le 21 octobre dernier une convention de partenariat avec le ministre de la réconciliation et de la cohésion sociale. Cet accord vise à renforcer la consolidation de la paix, la réconciliation et la cohésion nationale dans le pays côtier.

Les deux partenaires s’engagent à travailler de concert dans la recherche et le financement d’opportunités de collaboration responsables et bénéfiques pour atteindre ces objectifs. Résolu à coopérer étroitement, le ministère assurera le leadership politique, le pilotage et la coordination des projets d’Interpeace, notamment dans le cadre de l’actuel Project to prevent political violence and strengthen social cohesion through dialogue and citizen collaboration in Côte d'Ivoire (PREDIA).

For its part, Interpeace will provide technical and methodological support to inclusive dialogue in all regions of the country, capitalising on lessons learned from conflict prevention mechanisms set up in cooperation with its local partner, Indigo Côte d'Ivoire, and targeting in particular women and youth. The organisation will also support local prevention and reconciliation committees and actively participate in the elaboration of strategies at the technical and political level adapted to Ivorian peacebuilding priorities, with a view to building sustainable peace and contributing to the strengthening of social cohesion.

"We are very pleased to engage in this partnership with the Ministry of Reconciliation and Social Cohesion," says Interpeace's West Africa programme representative Alessia Polidoro. "The methodological rigour of our approach, the diversified experience of successful interventions in different contexts around the world and the expertise of our team and our local partner, Indigo Côte d'Ivoire, will be pooled with the Ministry to provide concrete, endogenous and sustainable solutions to the various challenges to be addressed.

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Côte d’Ivoire: initiative avec les étudiants pour des environnements plus sûrs dans les universités

Depuis les années 1990, les universités de Côte d'Ivoire ont été fortement touchées par la violence, notamment en période électorale. Cette situation a créé des conflits et des tensions, qui ont influencé la dynamique des jeunes fréquentant les différentes écoles. Une initiative conjointe des Fonds des Nations unies pour la population(UNFPA), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et d'Interpeace, en partenariat avec Indigo Côte d'Ivoire, vise à aider, prévenir et mieux gérer les conflits dans les environnements universitaires par le biais de mécanismes participatifs. L’initiative développer un modèle de leadership positif, qui influencera finalement la paix sociale et la gouvernance.

Elle est financée par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (UNPBF) et est pilotée dans trois universités d'Abidjan : l'université Félix Houphouët-Boigny, l'université Nangui Abrogoua et l'université Alassane Ouattara.

Afin de mieux comprendre les sources de conflit et les dynamiques de violence dans ces espaces universitaires, Interpeace et Indigo Côte d'Ivoire ont facilité un processus de recherche-action participative (RAP) en 2021 avec 1’366 étudiants, enseignants et membres du personnel administratif et technique. Les consultations et les séances de dialogue ont mis en évidence les facteurs de résilience qui peuvent être utilisés collectivement pour prévenir et atténuer les conflits. En outre, les conclusions et recommandations de ce processus de recherche participative ont servi de base à l'élaboration d'un plan d'action par université, qui comprend des initiatives de paix et la création d'un cadre d'échange et de dialogue inclusif entre tous ses membres.

In the beginning of August, a three-day workshop took place, where teachers, students and staff of the three universities came together to create a specific "road map" for the implementation of these initiatives that will foster safer and healthier environments on university campuses and strengthen the political elite of tomorrow. By supporting and strengthening students’ capacities to improve the prevention and management of conflict, the initiative will also contribute to reducing the factors that allow political parties to mobilize students for the purpose of political violence during electoral periods.

One of the student representatives at Alassane Ouattara University highlighted that the project had enabled participants to “improve consideration for certain actors”, who had previously been viewed negatively by students. A participant from Nangui Abrogoua University reflected on the significance of the project stating, "We are using words more than muscles". On the issue of strengthening ties and improving communication between university stakeholders, a professor highlighted the necessity for “collaboration between groups [stakeholders] that, so far, have not been speaking to one another”.

Indigo Côte d'Ivoire a souligné que cet atelier « a marqué le premier rassemblement de différents membres des trois universités pour collaborer et travailler vers un objectif commun ». Le représentant de l'UNFPA a souligné que l'atelier était un pas important vers la construction et le renforcement de la paix et de la cohésion sur les campus à travers des actions conçues et menées conjointement. Dans l'ensemble, les participants ont chaleureusement salué cette opportunité et ont exprimé leur espoir de voir des changements considérables s'installer sur leurs campus dans un avenir proche.

Afin de s'appuyer sur les résultats de cet atelier, Interpeace et Indigo Côte d'Ivoire partageront la « feuille de route » et les plans d'action détaillés des universités avec le Ministère ivoirien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Elles s'efforceront d'apporter un soutien au plus haut niveau afin que ces efforts contribuent à ouvrir la voie pour que les universités puissent devenir un havre de paix pour la recherche, l'innovation et l'excellence.