Consolidating peace and social cohesion in Rwanda - “Knowing the past, building the future”
30 years after the Genocide against the Tutsi in Rwanda, the rebuilding of the social fabric is still hindered by its psychological wounds, affecting young people, including those who were born after the genocide. Interpeace works with local partners to organise intergenerational dialogues on history, genocide, and its consequences, as well as the reconciliation process, to address intergenerational genocide legacies, foster social cohesion, peace, and resilience. This video highlights the latest dialogue organised on June 1, 2024, in collaboration with Rotary Club Kigali Seniors in Kigali city.
Promouvoir le dialogue intergénérationnel pour favoriser la paix et la cohésion sociale au Rwanda
Faciliter la participation significative des jeunes aux initiatives de consolidation de la paix devrait être la pierre angulaire de tout effort visant à favoriser une société pacifique et cohésive. Cette approche résonne particulièrement bien au Rwanda, où plus de 70 % de la population est constituée de jeunes, dont une grande partie est née après le génocide contre les Tutsis qui a eu lieu il y a trente ans.
Le génocide a déchiré le tissu social du Rwanda. Un nombre important de jeunes ont été manipulés et impliqués dans les meurtres. Pour construire une paix durable et consolider les acquis de réconciliation et de cohésion sociale, ils doivent être impliqués dans le processus.
Le 1er juin 2024, le Rotary Club Kigali Seniors (RCKS) s'est associé à Interpeace pour organiser une retraite d'une journée afin d'associer davantage ces personnes. Ayant pour thème « Consolider la paix et la cohésion sociale au Rwanda », l'événement a réuni plus de 50 jeunes, membres de clubs Rotaract (Rotaristes dirigés par des jeunes) et anciens.
Il a servi de dialogue intergénérationnel, permettant aux jeunes de comprendre le passé tragique de leur pays, qui a conduit au génocide, et d'établir les moyens de construire un Rwanda pacifique et résilient à l'avenir. Les participants étaient des étudiants universitaires et de jeunes professionnels de tout le pays. Leurs aînés étaient des personnalités éminentes issues de divers horizons, notamment des secteurs public et privé, du monde universitaire et des organisations de la société civile.
« Ce pays a été détruit par le divisionnisme ethnique il y a 30 ans. Nous avons parcouru un long chemin pour le reconstruire. Il est temps de comprendre d’où nous venons et de nous engager à ne plus jamais laisser cela se reproduire. Vous devez construire une société meilleure que celle du Rwanda aujourd'hui », a souligné le Dr Jean Pierre Dusingizemungu, professeur d'université, alors qu'il se penchait sur l'histoire des violences passées du Rwanda, sur la voie de la réconciliation et de la reconstruction. Il a encouragé les participants à réfléchir aux conséquences néfastes de l'histoire des conflits et du génocide du Rwanda et à forger une identité commune pour favoriser l'unité et la cohésion sociale dans leurs communautés respectives.
Nathalie Siborurema, l'une des participantes, a déclaré : « Ce type de dialogue est très important et nécessaire car il nous permet d'apprendre de personnes expérimentées qui ont vécu la situation dont nous entendons parler. Il nous arme et nous prépare à construire une future société rwandaise pacifique et cohésive. Je me sens prête à relever le défi avec enthousiasme".
Le Dr Jean Bosco Kabera, membre éminent du RCKS qui a coordonné cette activité, a souligné l'importance d'éduquer les jeunes pour promouvoir la cohésion sociale. "Je pense qu'il est essentiel pour le Rwanda de garantir que les jeunes non seulement comprennent le passé, mais jouent également un rôle de premier plan dans la définition de notre avenir", a-t-il déclaré, ajoutant que le partenariat avec Interpeace pour organiser cette retraite était enrichissant dans la mesure où les jeunes sont parmi les cibles de son programme holistique de consolidation de la paix au Rwanda qui cherche à aborder la guérison mentale, à promouvoir la cohésion sociale et à soutenir l'amélioration des moyens de subsistance.
Les participants se sont engagés à partager les connaissances et les compétences acquises avec leurs confrères. Pour avoir un impact plus significatif, ils transmettront ces compétences au niveau communautaire et toucheront davantage de personnes.
Frank Kayitare, représentant national d'Interpeace, affirme que l'autonomisation des jeunes garantit une paix et une cohésion sociale durables. « Si vous voulez maintenir la paix et la cohésion au Rwanda, vous devez cibler les jeunes. Ces discussions les aident non seulement à comprendre le passé, mais aussi à forger un état d’esprit différent de celui qui a conduit au génocide contre les Tutsis. Elles leur permettent également de cultiver un état d’esprit de dialogue, de résoudre tout conflit par le dialogue.
Le travail d’Interpeace pour soutenir la jeunesse au Rwanda
Le Rwanda a réalisé des avancées remarquables dans le renforcement de la résilience sociale et économique au cours des 30 dernières années. Cependant, de nombreux Rwandais, y compris des jeunes, sont confrontés à des défis liés aux blessures psychologiques du génocide et de ses conséquences, ainsi qu'au développement économique.
Interpeace utilise des interventions de soutien psychosocial communautaires telles que la sociothérapie et la thérapie multifamiliale pour établir des espaces de guérison permettant aux jeunes et à leurs parents de discuter de leur passé et de se lancer dans un voyage de guérison mutuelle. Elle travaille avec des partenaires locaux tels que Haguruka, Prison Fellowship Rwanda et Dignity in Detention pour organiser des dialogues intergénérationnels dans la communauté.
Grâce à une approche collaborative des moyens de subsistance, Interpeace et ses partenaires s'efforcent de remédier aux disparités socio-économiques et de favoriser la résilience socio-économique des jeunes en les dotant de compétences financières et entrepreneuriales. Les jeunes apprennent à développer des projets d'entreprise bancables, à les établir et à les gérer. Grâce à un processus compétitif, les dispositifs les plus prometteurs sont soutenus par un capital d'amorçage. Les initiatives commerciales conjointes jouent un double rôle : leur permettre d’améliorer leurs conditions sociales et économiques et de maintenir les liens sociaux que ces personnes ont tissés au cours du parcours de guérison.
Interpeace travaille également avec des organisations dirigées par des jeunes, telles que Rwanda We Want, pour renforcer leurs capacités et leur permettre d'autonomiser davantage de jeunes à travers le pays.
Young people’s perspectives on the 2024 summit of the future
The report “Voices of Youth: Young People’s Perspectives on the 2024 Summit of the Future & the Acceleration of the 2030 Agenda” is a consolidation of inputs from young people, gathering their innovative ideas and bold action needed to accelerate the Sustainable Development Goals (SDG) implementation. This report was prepared in anticipation of the Summit of the Future and aims to enhance coordination amongst all actors supporting youth engagement and consultations in the context of SDG implementation and review. It spotlights promising practices, solutions, and recommendations.
Interpeace welcomed the opportunity to contribute some brief lessons from our in-country and policy work to the “Voices of Youth: Young People’s Perspectives on the 2024 Summit of the Future & the Acceleration of the 2030 Agenda” report. It is our firm belief that the Pact for the Future should not overlook the needs of young people in the present in favour of future generations yet unborn: it is the agency and leadership of youth now, as well as of future youth cohorts, that will determine the shape of the future. Young people are concerned about a wide range of issues and their voices should not be confined to a specific chapter. The Pact must therefore reflect the cross-cutting reality of young people’s lives. To support youth in a systematic way, we suggest that the Pact adopts two approaches. First, young people must be at the heart of designing and owning the words of this Pact so that it carries their voice, conviction, and legitimacy. Second, this cannot be a document set in stone, but instead it must incorporate built-in opportunities for reflection, review, and revision by the generations for which this Pact will be intended. This is what will keep the Pact alive, relevant, and responsive.
Comprendre et prévenir la violence politique en Côte d’Ivoire (PREDIA 2021 – 2023)
Une vidéo qui retrace les activités menées dans le cadre du projet PREDIA en Côte d’Ivoire, œuvrant pour comprendre les facteurs qui rendent une zone vulnérable à la violence politique et pour la mise en place de Cadres de Collaboration outillés agissant en prévention de cette violence.
Building a peaceful Great Lakes Region is possible
The Great Lakes Region has been plagued by instability, conflict, and war which affects peaceful cohabitation and cross-border collaboration. This video provides insights into how young people from Burundi, Rwanda and the Democratic Republic of Congo are championing incredible initiatives that promote social cohesion and cross-border dialogue for peace.
Regional Workshop: Cross-border Dialogue and Youth Empowerment for Peace in the Great Lakes Region
Having long been plagued by instability, conflict, and war, the people of the Great Lakes region remain steadfast in their pursuit of peace. With this objective in mind, young people from Rwanda, Uganda, the Democratic Republic of Congo (DRC) and Burundi met for three days in Kigali from 11 to 13 December for a workshop organised by Interpeace and its local partners, namely Pole Institute and Action pour la Paix et la Concorde (APC) in the Democratic Republic of Congo, Centre d’Alerte et de Prévention des Conflits (CENAP) in Burundi, Vision Jeunesse Nouvelle (VJN) and Never Again Rwanda in Rwanda. This workshop was part of the ‘Cross-border Dialogue and Youth Empowerment for Peace in the Great Lakes Region’ programme. The aim was to exchange ideas on peace initiatives led by young innovators and peace fellows supported by the programme.