Bulletin 2: Baromètre de Stabilité du contexte politique et Electorale en Côte d’Ivoire (BaSE-CI)

Dans le cadre du Projet: Renforcement des mécanismes communautaires de veille préventive et réponse rapide au risque de violence électorale en Côte d’Ivoire (PREVEL) soutenu par l’Union Européenne, Interpeace, Indigo Côte d’Ivoire et SeeD, ont initié un Baromètre de Stabilité du contexte politique et Électoral en Côte d’Ivoire.

À l’instar du premier bulletin produit après un premier sondage d’opinion, intervenu en juin 2025, celui-ci procède d’une enquête réalisée, selon les mêmes principes méthodologiques auprès de 5 070 personnes consultées en septembre à travers les 14 districts dupays.

Pour rappel, le baromètre (BASE-CI) mesure la tendance à la violence politique et partant, indique les régions où l’on trouve les niveaux potentiels de violence les plus significatifs, les profils d’acteurs associés à la production de la violence et les facteurs (indicateurs) contribuant à cette tendance à la violence politique.

Etat des lieux des dynamiques liées à la violence politique en Côte d’Ivoire: Synthèse de cinq années de recherche à l’aide de la méthodologie SCORE (2020-2025)

 Depuis 2020, l’outil d'évaluation SCORE, développé par SeeD, est mobilisé par Interpeace, Indigo Côte d’Ivoire et SeeD dans divers processus soutenus par l’Union Européenne en Côte d’Ivoire.

Il a notamment a été mis en œuvre de 2020 à 2025 pour étudier et analyser les dynamiques sociales liées à la violence politique et électorale dans le pays. Ce processus a conduit les équipes à parcourir chacun des 14 districts et chacune des 31 régions du pays, afin de documenter les dynamiques locales et transversales dans l'objectif de mieux comprendre les causes et les mécanismes menant à l'apparition de la violence en contexte communautaire pour des raisons électorales.

Au total, un échantillon représentatif de 13 000 répondants a été interrogé, avec une représentativité assurée à l’échelle des districts, ainsi que selon les critères d’âge et de genre. La présente note, synthèse de cinq années de recherche à l’aide de la méthodologie SCORE (2020-2025), présente l’Etat des lieux des dynamiques liées à la violence politique en Côte d’Ivoire.

Bulletin: Baromètre de Stabilité du contexte politique et Electorale en Côte d’Ivoire (BaSE-CI)

Dans le cadre du Projet: Renforcement des mécanismes communautaires de veille préventive et réponse rapide au risque de violence électorale en Côte d’Ivoire (PREVEL) soutenu par l’Union Européenne, Interpeace, Indigo Côte d’Ivoire et SeeD, ont initié un Baromètre de Stabilité du contexte politique et Électoral en Côte d’Ivoire.

Ce baromètre est un outil de veille, d'observation de long terme du contexte sociopolitique et d'alerte précoce, ayant aussi vocation à informer la décision et orienter les actions de prévention de la violence politique et électorale. Il permet d’identifier, à un instant donné, les signaux comportementaux et contextuels indiquant un risque immédiat de basculement dans la violence, notamment lors de phases critiques comme les périodes électorales. Concrètement, il permet de mesurer la Tendance à la Violence Politique (TVP), qui est un indicateur permettant de mesurer la propension des individus à recourir à la violence dans un contexte politique tendu.

Déployé sur les 14 districts de la Côte d’Ivoire auprès de plus de 5 000 ivoiriens, il sera administré en trois phases.

Ce bulletin donne ainsi des tendances précises et localisées sur les risques de basculement dans la violence si certaines conditions sont réunies à travers des indicateurs précis. Elle dégage aussi des zones d’intérêt au regard du niveau élevé de la TVP ou de certains indicateurs critiques.

Restoring Trust between Police and Communities in Ethiopia - Zenebe’s Story

Before the development of a trust building programme between communities and the police in four Woredas (district-level administrative units) in Addis Ababa, Ethiopia, there were elevated crime rates, particularly in property crimes like vandalism and theft. Simultaneously, violent crimes such as assault and armed robbery remained at a moderate level. Through a partnership between the Ethiopian Police University (EPU) and Interpeace, the implementation of a community security approach, led to improved trust between the police and the community, resulting in notable declines in crime rates and increases in people’s sense of safety.

Zenebe*, a married father of four children and a resident of one of the Woreda witnessed the transformative impact of the trust building dialogues organised by Interpeace. These dialogues provide platforms for community representatives and police officers to discuss local peace, develop problem-solving strategies, and implement capacity-building initiatives. In particular, the scanning, analysis, response, and assessment (SARA) problem-solving approach facilitated joint efforts in identifying and addressing community concerns, supported by the Community GIS Tool (CGIST), which helps to map and analyse data for informed decision-making on safety and crime prevention.

Reflecting on the past, Zenebe recalls the historical marginalisation of community members in police operations, leading to a disconnect between community priorities and police actions, breeding mistrust and suspicion. The trust building programme marked a shift towards collaboration, aiming to involve residents in shaping police services.

"Most of the programme activities were new for all of us. The police in this country did not have the culture to genuinely engage community groups to take an active role in setting priorities and service needs,” Zenebe recalls.

Zenebe recalls how the programme introduced new practices, such as engaging community groups in decision-making processes, fostering inclusivity, and taking proactive measures to enhance community safety. Initiatives like the "shay-bunna" (coffee-tea drinking session) forums, where residents held weekly discussions over a cup of tea or coffee, have strengthened social bonds and facilitated dispute resolution and resource mobilisation.

Following the programme’s implementation, Zenebe and other community members feel empowered to influence security policing in their Woreda., The initiative proves to be an eye-opening experience for both residents and the local police department, instilling a sense of unity and optimism about the future of security. 81% of the community members' responses reflected this positive outcome.

"Because of my participation in the trust-building programme, I am now able to effectively collaborate with the local police in problem identification and resolution. I now believe that the police service at the Woreda level adequately represents my needs and priorities. The local police department is now using inclusive approaches in planning and delivering police services. For example, the police department invited community representatives, including myself, to provide feedback by 2023. This is really impressive, and I've never seen anything like it in my life," says Zenebe.

While celebrating achievement, Zenebe emphasises the importance of sustained engagement from stakeholders to ensure long-term success.

"The local police department's commitment to working closely with community groups to maintain peace at the grassroots level has improved significantly. However, I am convinced that community representatives and police officers require ongoing support to maintain programme outcomes. More specifically, various collaborative problem-solving pieces of training and the CGIST tool are critical to increasing community members and police officers' capacity to deal with community concerns on a long-term basis at the district level."

Zenebe's journey reflects a positive transformation in police-community relations. Sustaining these gains requires collaborative commitment from all stakeholders, aligning with Interpeace’s vision of unity for lasting peace at the grassroots level. As the community looks to the future, expanding the trust-building programme to all regions of Ethiopia remains essential for sustained progress and peacebuilding efforts.

*The name has been changed to ensure security.

Renforcer le plan de réponse éthiopien au crime

La relation entre la police et les citoyens à Addis-Abeba a été caractérisée par une méfiance et une hostilité mutuelles.

S'appuyant sur les efforts déployés depuis la ratification de la toute première doctrine policière du pays en 2021 pour améliorer la confiance avec la communauté et professionnaliser les forces de sécurité, le programme d'Interpeace promeut des compétences collaboratives pour résoudre des problèmes entre ces acteurs. Il utilise la méthodologie SARA (analyse, analyse, réponse et évaluation) en quatre étapes pour favoriser la participation active et authentique des personnes, des groupes communautaires et des policiers dans la détection, la hiérarchisation et la résolution des problèmes au niveau communautaire. Actuellement, le programme est dans la phase de réponse, dans laquelle les communautés et le service de police ont formulé un plan pour s'attaquer aux principales causes de criminalité et de désordre dans les quatre woredas (unités administratives au niveau du district).

Début novembre, Interpeace a convoqué une réunion consultative pour informer et recevoir des commentaires sur le plan d'intervention de la part de toutes les principales parties prenantes, y compris les commandants supérieurs de la Commission de police d'Addis-Abeba (AAPC), des entreprises de services publics de l'Université de police éthiopienne (EPU), des autorités municipales, des membres du Groupe interafricain (IAG), NWP et les représentants des communautés. Cette rencontre avait trois objectifs principaux. Premièrement, en associant toutes les parties prenantes concernées, elle visait à promouvoir les conditions propices à la réussite de l'exécution des plans d'intervention dans les quatre woredas. Deuxièmement, elle a été organisée pour recueillir des commentaires sur le plan de réponse. Enfin, la réunion a servi de plateforme majeure d'apprentissage et de partage d'expériences, où l'EPU et Interpeace ont communiqué les conclusions et les progrès du projet de renforcement de la confiance aux principales parties prenantes.

Le forum a également été utilisé pour recueillir des commentaires des participants, qui seront utilisés pour améliorer le programme.

« Je vis dans le quartier de Kolfe depuis de nombreuses années. J'ai vu les services de police de différents gouvernements et c'est la première fois que je m'assois à la même table avec les commissaires de police d'Addis-Abeba pour parler de paix. C'est tout simplement incroyable », a déclaré Misrak, membre de l’IAG dans le woreda 10.

"I have been living in the Kolfe neighbourhood for many years. I have seen the police service across different governments, and this is the first time I have ever sat at the same table with the Addis Ababa Police Commissioners to talk about peace. This is simply amazing," she said.

Selon elle, la police locale avait l'habitude d’inviter des personnes à assister à des réunions au niveau communautaire pour discuter des problèmes. Cependant, dans de nombreux cas, les membres de la communauté avaient une voix limitée pour décider des questions qui affectaient leur bien-être. La police décidait de tout, y compris l'établissement de l'ordre du jour, la définition des problèmes et la résolution de ceux-ci.

Le programme de renforcement de la confiance d’Interpeace, financé par le gouvernement des Pays-Bas, a mis au point des activités cruciales pour aider la police à adopter des approches innovantes en matière d'engagement communautaire. Les communautés ont une véritable discussion avec la police dans le cadre de l'identification et de la hiérarchisation des problèmes au niveau du quartier.

Another resident, Henok Tesema, said: "I am now feeling that the police, at least at the Ketena level, can listen to my concerns. Although there are still many problems in the police service in our woreda, I would like to acknowledge the initial progress brought by the programme, and I am hopeful that this will be expanded to other woredas and sub-cities so that the police will be more democratic, inclusive, and responsive to communities."

Dans l'ensemble, la réunion consultative a été couronnée de succès sur les trois fronts, obtenant l'engagement des officiers supérieurs de police présents. Les commandants, les entreprises de services publics et la municipalité ont tous exprimé leur attachement à une application réussie du plan d'intervention.

Why Peacebuilding should be part of the COVID-19 response

COVID-19 has taken the world by surprise and upended life as we know it, introducing looming uncertainties. As we unite in fighting the rapid spread of the virus, we must also recognize that the consequences of the pandemic go beyond medical and public health. The crisis is unique because the direct solutions and ameliorative public health approaches have the potential to be highly conflict-inducing. Thus, the integration of peacebuilding approaches into international responses to COVID-19 is now a matter of urgency.

This briefing paper, Peace and Conflict in a COVID-19 World – Implications for International Responses, summarises ten framing aspects of the crisis and offers three implications for international actors responding to it. Our collective understanding of the causes and solutions to the crisis will determine how we respond to the crisis. While much is uncertain, it is clear COVID-19 is both a multidimensional crisis and an opportunity for change. The key question before us all — especially local and international humanitarian, development, and peacebuilding actors — is how to leverage opportunities for positive change and manage the potential risks?

It is clear human-centred and cooperative approaches which are at the core of peacebuilding work are needed. Peacebuilding approaches of local ownership and leadership with a long-term resilience focus are critical to embed into technical health responses, as well as broader socioeconomic responses to COVID-19. The way in which these approaches are integrated into national and international responses will be critical not only for the technical success of those responses, but also to understand whether they support peace or might exacerbate new or existing grievances already triggered by the pandemic.

Photo Credit: UN/ Isaac Billy

Early in the crisis some referred to the pandemic as a “great equalizer,” but as the disease evolves, it is increasingly apparent that it is anything but equalizing. COVID-19 threatens broader peace and stability by exacerbating persistent political, social, and economic structural inequalities that render some groups more vulnerable than others. In many contexts, it is reinforcing patterns of inequality and grievances that erode the social contract between individuals and communities with the states that represent, govern, and protect them.

We need resilience approaches that can enhance positive local capacities, skills, and attributes, and enable communities to not just ‘bounce back’ but ‘build back better.’ These conflict sensitive, locally owned, and peace responsive peacebuilding approaches are highly cost-effective and sustainable. They must not be sacrificed due to short-term reallocation of funds to what is deemed as “immediate” pandemic responses. Short- and long-term responses to COVID-19 must be aligned.

Thus, the question of how peacebuilding approaches are integrated into the multidimensional humanitarian and development actions of governments, INGOs and UN actors — or not — is not theoretical. The extent to which international humanitarian and development responses are conflict sensitive and peace responsive to the direct and indirect impacts of COVID-19 will be critical in determining how successfully those interventions contain the virus. The opportunity for transforming conflict dynamics and patterns of structural violence in this moment is significant and can be driven through operational peace responsive approaches.

As a next step to this briefing paper, Interpeace is developing recommendations and practical actions both for its own peacebuilding policy and programming and to inform the policy, programming and coordination of other international peacebuilding actors. They will be published on this website in the coming months.

Photo Credit: AP Photo/Themba Hadebe

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