Promotion de la participation des femmes à la gouvernance

The Burundi programme takes into account gender balance and encourages parity and a better representation of women's interests and needs in decision-making bodies at all levels. The Programme has succeeded in increasing the participation of women to more than 30% of participants during programmatic interventions such as local dialogue meetings, community development activities and decision-making at the individual, family, and community levels. Through training, the programme has offered and continues to offer regular support and mentorship for women, equipping them with skills to articulate their needs and interests within their own communities and in wider political spheres (local, provincial, national). Men have also been trained to deepen their understanding of the plight of marginalised communities and facilitate the construction of positive masculinity, enabling them to actively support the promotion of women led initiatives in the private, public, and political spheres. Gender transformative work remains a concern of the Burundi Programme.

Promotion et renforcement d’approches de soutien psychosocial inclusives pour faire face au passé

Le programme a fait de grands pas vers des processus de réconciliation plus inclusifs, consensuels et qui prennent en considération les traumatismes. Au travers d’une initiative pilote couronnée de succès sur la guérison des traumatismes, appliquée par nos partenaires et combinée avec un engagement public sur les réseaux sociaux, cette question a été associée à l’agenda public, à la fois au niveau communautaire et des décideurs. Pourtant, du travail reste à faire pour metre la guérison des traumatismes sur le devant de l’agenda politique et défendre des changements dans l’approche pour une action sur la santé mentale. La programmation actuelle porte sur la garantie d’une reconnaissance du besoin de guérison des traumatismes pour la société burundaise pour déstigmatiser les questions de santé mentale et lancer les efforts pour un cadre national plus large pour faire face à cette thématique.

Emancipation politique et économique des collectifs de jeunes

Les jeunes, qui constituent la majorité de la population (65%) au Burundi, ont été très affectés par les cycle de violence prolongée. Ils ont été exposés directement à celle-ci de même qu’à la participation volontaire ou forcée dans les groups armés et les milices ou encore à davantage de vulnérabilité à la manipulation politique.

Ils souffrent également de la propagation intergénérationnelle des traumatismes, du manque de possibilités d’éducation, d’emplois ou d’options de revenus. Le programme oeuvre étroitement avec des jeunes affiliés avec différents partis politiques, dialoguant avec eux au travers de l’encadrement, les débats et l’établissement de collectifs pour l’action pour promouvoir des processus électoraux pacifiques. Parmi ses succès importants, les jeunes au-delà des divisions de partis ont combattu les rumeurs et les stéréotypes, atténuant les conflits potentiels avant même qu’ils ne démarrent. Ils ont également lancé des projets et des réseaux communs de leur propre initiative. Par exemple, la création d'un Coopérative des jeunes unis pour le développement intégral (CJUDI) qui rassemble des personnes de différents partis politiques travaillant dans la province de Ngozi a vu ces collectifs oeuvrant à des initiatives communautaires et entrepreneuriales et par consequent renforçant la cohésion sociale

Renforcement des pratiques de gouvernance démocratique et de la participation des citoyens dans les processus de prise de décision

L’un des objectifs du programme est de contribuer au renforcement d’une culture démocratique au travers des valeurs de dialogue inclusif, d’établissement des responsabilités et de coexistence pacifique. Au travers de structures communautaires, combinéees avec des approches d’établissement des capacités, de dialogue et d’explications, celui-ci oeuvre à des changements importants d’attitudes. Ceux-ci aboutissent notamment à l’augmentation de la volonté des jeunes, des hommes et des femmes de participer aux prises de décision mais aussi à davantage de partage d’informations, de tolérance, de compréhension des droits et des responsabilités et de considération pour les autres opinions politiques. Leurs structures communautaires identifient les questions communautaires locales comme les conflits fonciers et apportent des réponses et ils permettent aux citoyens de planifier collectivement des actions pour faire face conjointement à leurs besoins et à leurs priorités.

Mental Health Mobile Clinic: promoting mental health resilience and social cohesion in Rwanda

 

Le 18 mai 2022, Interpeace et le gouvernement rwandais ont lancé une clinique mobile de santé mentale pour soutenir les efforts nationaux visant à renforcer un système de santé mentale décentralisé.

Celle-ci, personnalisée et bien équipée, a été remise à l'ADEPR -Nyamata District Hospital et sera utilisée dans tout le district de Bugesera pour effectuer des dépistages réguliers d'individus ou de groupes dans les communautés, les centres de santé ou les lieux publics tels que les marchés et pour référer les cas particuliers à l'hôpital de référence de la région. Il aidera également les professionnels de la santé mentale à fournir des soins à domicile aux patients.

Clinique mobile de santé mentale : promouvoir la résilience de la santé mentale et la cohésion sociale au Rwanda

Justin Mambo (pseudo), 46 ans, est un officier militaire à la retraite et père de quatre enfants. Il réside dans le district de Bugesera, dans la province orientale du Rwanda. Il reconnaît avoir des problèmes de santé mentale, notamment des maux de tête chroniques, et des problèmes de colère et de dépression découlant de sa carrière militaire.

« Je me réveille parfois avec trop de colère et de rage. Dans certains cas, je blesse émotionnellement et physiquement les membres de ma famille sans le vouloir à cause de mes problèmes de santé mentale », déclare Justin , ajoutant qu'il a du mal à s'entendre avec ses voisins à cause de sa maladie.

Il est l'un des nombreux Rwandais qui continuent à être confrontés à des niveaux très élevés de traumatismes et autres problèmes psychosociaux. La récente enquête sur la santé mentale au Rwanda (RMHS) menée en 2018 a révélé que la prévalence de plusieurs troubles mentaux est supérieure à la moyenne mondiale et est particulièrement élevée chez les survivants du génocide de 1994 contre les Tutsis. Environ 25 % des citoyens rwandais luttent contre le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et une personne sur six souffre de dépression.

Le 18 mai 2022, Interpeace et le gouvernement rwandais ont lancé une clinique mobile de santé mentale pour soutenir les efforts nationaux visant à renforcer un système de santé mentale décentralisé.

Celle-ci, personnalisée et bien équipée, a été remise à l'ADEPR -Nyamata District Hospital et sera utilisée dans tout le district de Bugesera pour effectuer des dépistages réguliers d'individus ou de groupes dans les communautés, les centres de santé ou les lieux publics tels que les marchés et pour référer les cas particuliers à l'hôpital de référence de la région. Il aidera également les professionnels de la santé mentale à fournir des soins à domicile aux patients.

« Nous avons été confrontés à deux défis importants. Non seulement l'hôpital de Bugesera est situé loin de chez nous, mais nous manquons également de moyens financiers pour emmener ma sœur chez un psychologue. Maintenant que nous avons une clinique mobile de santé mentale dans le Bugesera, cela a renouvelé mon espoir qu'elle reçoive un traitement adéquat », déclare Jeanne Uwayezu (pseudo), une résidente du district de Bugesera dont la sœur a lutté contre des problèmes de santé mentale.

L'ERSM indique que le niveau de sensibilisation aux services de santé mentale offerts est de 61,7%, contre un taux d'utilisation de 5,3%. La clinique sera également utilisée pour mener des campagnes de sensibilisation à la santé mentale dans le district de Bugesera.

Son lancement s'inscrit dans le cadre du programme d'Interpeace intitulé : ''Renforcer les capacités communautaires pour la cohésion sociale et la réconciliation par la guérison des traumatismes sociétaux'' dans cette région. Financé par l'Union européenne (UE), le programme offre une approche holistique pour traiter simultanément les problèmes de santé mentale tout en promouvant la cohésion sociale et en favorisant des moyens de subsistance durables dans ce district.

Avec le soutien de l'Agence suédoise de coopération internationale au développement (Sida), le programme a été étendu à cinq autres districts du Rwanda, à savoir : Nyamagabe, Musanze, Nyabihu, Ngoma et Nyagatare. Cette clinique répond aux besoins exprimés par les communautés de Bugesera lors du processus régulier de suivi et d'évaluation du dispositif dans le district.

« Nous avons appris que la santé mentale est un aspect important de la cohésion sociale et de la réconciliation - la guérison des traumatismes est un élément essentiel pour préparer les communautés à se réunir. Nous sommes heureux qu'avec cette clinique mobile, il sera beaucoup plus facile pour les professionnels de la santé mentale d'atteindre les communautés et de faire leur travail de manière très professionnelle », déclare Ben Napnau, chef de mission adjoint de la délégation de l'Union européenne au Rwanda..« C'est l'un de nos projets phares qui s'est avéré très pertinent et efficace. Il s'agit d'un modèle dans le sens où nous travaillons avec Interpeace, en tant qu'organisation internationale, mais en même temps nous établissons des partenariats avec des organisations rwandaises pour être plus proches des communautés. C'est un élément essentiel d'une bonne coopération ».

Le Dr Theodorus Hollander, représentant régional principal d'Interpeace pour l'Afrique orientale et centrale, souligne le lien intrinsèque entre la paix et la santé mentale. « La paix n'est pas seulement l'absence de violence, mais la paix est aussi un sentiment de paix intérieure, c'est la résilience mentale, c'est la capacité des communautés à interagir les unes avec les autres et la capacité à se réconcilier », déclare-t-il.

M. Hollander a également apprécié la façon dont les autorités locales et l'UE ont contribué à une initiative qui renforce la résilience à long terme de la santé mentale dans le pays.

La clinique mobile de santé mentale est une solution innovante et unique qui soutiendra la mise en œuvre du plan stratégique national de santé mentale 2020-2024 et contribuera à la réalisation de la stratégie nationale de transformation (NST1) et de la vision de développement 2050 du Rwanda, qui considère la bonne santé et le bien-être de la population comme une priorité nationale.

« Après le génocide de 1994 contre les Tutsis, nous avons fait un choix. Le choix de vivre ensemble en tant que Rwandais et de nous réconcilier. Le programme de guérison des traumatismes d'Interpeace nous aide à renforcer ce choix. Nous apprécions vraiment cette clinique mobile car elle contribuera à renforcer la résilience de la santé mentale ainsi qu'à favoriser le processus de réconciliation et le statut socio-économique des communautés du Bugesera », déclare le commissaire général Emmanuel Gasana, gouverneur de la province de l'Est, et invité d'honneur lors du lancement de la clinique mobile.

Le véhicule est équipé d'un poste de travail fixe pour au moins un médecin et une infirmière (sièges et tables fixes), de deux sièges passagers fixes, d'une connexion Internet Wi-Fi, d'un lit pliable à utiliser en cas d'urgence (comme une ambulance), de deux grandes extensions de tentes imperméables fixées à la carrosserie du véhicule, d'un générateur silencieux intégré pour l'éclairage et le chauffage en cas de panne de courant, de panneaux solaires pour l'alimentation de secours au cas où il serait utilisé dans des zones sans accès à l'électricité, ainsi que de toilettes intégrées.

Le gouverneur Gasana a encouragé les autorités du district de Bugesera, la direction de l'hôpital ADEPR-Nyamata et les membres de la communauté à assurer une bonne gestion et une utilisation efficace de cette clinique mobile.