Regional Workshop: Cross-border Dialogue and Youth Empowerment for Peace in the Great Lakes Region

Having long been plagued by instability, conflict, and war, the people of the Great Lakes region remain steadfast in their pursuit of peace.  With this objective in mind, young people from Rwanda, Uganda, the Democratic Republic of Congo (DRC) and Burundi met for three days in Kigali from 11 to 13 December for a workshop organised by Interpeace and its local partners, namely Pole Institute and Action pour la Paix et la Concorde (APC) in the Democratic Republic of Congo, Centre d’Alerte et de Prévention des Conflits (CENAP) in Burundi, Vision Jeunesse Nouvelle (VJN) and Never Again Rwanda in Rwanda. This workshop was part of the ‘Cross-border Dialogue and Youth Empowerment for Peace in the Great Lakes Region’ programme. The aim was to exchange ideas on peace initiatives led by young innovators and peace fellows supported by the programme.

Change stories book – Cross-border Dialogue and Youth Empowerment for Peace in the Great Lakes Region Programme

In January 2021, the Great Lakes programme was launched, comprising two initiatives: the “Youth Innovation Lab for Peace (YouthLab)” and “Cross-border Dialogue for Peace in the Great Lakes Region: Phase III.” These projects receive funding from the European Union and Swiss Development Cooperation (SDC). By working collaboratively, they have instigated significant positive changes among young people. The programme serves as a platform for youth to express their creativity, innovation, ambition, and collaborative spirit in advancing peace. The stories and testimonials you are about to read feature the programme’s short-term impact, reinforcing the belief that lasting peace in the region can be achieved by empowering young individuals in the peacebuilding process.

Community Voices on Climate, Peace and Security

The report “Community Voices on Climate, Peace and Security: Kenya,” is a study conducted in 2023 by CGIAR Focus Climate Security in collaboration with the Interpeace Kenya programme. The study undertook a participatory appraisal of climate vulnerabilities and conflict risks in three communities across Kenya. It identifies six climate security pathways experienced by local communities and discusses them in detail. The report additionally provides context-specific policy recommendations to transform climate-related security risks into opportunities for resilience and peacebuilding.

Les jeunes innovateurs déterminés à faire parler la paix dans la région des Grands Lacs

Having long been plagued by instability, conflict, and war, the people of the Great Lakes region remain steadfast in their pursuit of peace.  With this objective in mind, young people from Rwanda, Uganda, the Democratic Republic of Congo (DRC) and Burundi met for three days in Kigali from 11 to 13 December for a workshop organised by Interpeace and its local partners, namely Pole Institute and Action pour la Paix et la Concorde (APC) in the Democratic Republic of Congo, Centre d'Alerte et de Prévention des Conflits (CENAP) in Burundi, Vision Jeunesse Nouvelle (VJN) and Never Again Rwanda in Rwanda. This workshop was part of the ‘Cross-border Dialogue and Youth Empowerment for Peace in the Great Lakes Region’ programme. The aim was to exchange ideas on peace initiatives led by young innovators and peace fellows supported by the programme.

Il a servi de platforme et d’opportunité pour discuter des efforts de consolidation de la paix dans la région ainsi que de saluer l’apport des jeunes à cette noble cause à travers leurs diverses initiatives mises en oeuvre dans leurs pays respectifs.

En RDC, les espaces MUUNGANO et l'initiative TUUNGANE KWA AMANI ont notamment été portées par des jeunes des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu respectivement, dans des milieux scolaires et universitaires ainsi que dans les communautés.

De leur côté, pour promouvoir la cohabitation pacifique entre les réfugiés et les communautés d’accueil, les jeunes innovateurs ougandais utilisent le football pour favoriser un espace de socialisation et d’échange entre ces deux catégories d’habitants, privilégiant ainsi les jeux pour promouvoir l’harmonie et l’entente dans leurs milieu.

L'initiative J’IBUNTU est celle lancée par ceux du Burundi pour faire advancer la résilience socio-économique dans leurs communautés. Ces jeunes recourent également aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, en établissant des plateformes de discussion sur les réseaux sociaux pour véhiculer leurs messages.

Enfin, au Rwanda, les innovateurs qui participaient militent pour la santé mentale et l’entrepreneuriat pour la paix par l'initiative AMANI YOUTH EXPO. La cible principale étant la jeunesse, ils forment, informent et sensibilisent sur ces questions.

Convaincus que la paix est possible et dans l'optique de pérenniser l'impact de leurs initiatives dans la région des Grands Lacs, après avoir reçu des certificats de mérite, ces jeunes innovateurs appellent tout un chacun à s'approprier le message de la consolidation de la paix. Ils insistent cependant sur le soutien et l'engagement actif des décideurs afin d’aboutir à une paix durable dans la region et se servent de leurs slogan: “Alors viens autour du feu, autour du feu de la paix autour du feu”.

Représentant l'Union européenne à cet atelier, le chef de la section politique à la délégation au Rwanda, Uwe Wissenbach, a rappelé le combat que mène cette coalition pour la construction de la paix et n’a pas manqué à saluer ces initiatives. "Résoudre les conflits, cela prend du temps et beaucoup d'énergie. L'important, c'est de faire intervenir des échanges d'idées pacifiques et qu'on puisse construire ensemble un avenir. Alors, j'ai écouté avec beaucoup d’attention les différentes interventions des jeunes des différents pays. Leurs initiatives sont louables", a déclaré Wissenbach.

Prenant la parole, le représentant de la Coopération suisse au développement à cet atelier, Dominique Habimana, a dit: “Les jeunes sont l’espoir non seulement de demain mais aussi d’aujourd’hui. Demain commence aujourd’hui. Ils possèdent de l’energie nécessaire pour relever les défis. Notre rôle doit être de les accompagner pour qu’ils jouent lemleur efficacement”.

Invité d’honeur à ces assises, le directeur général chargé de la communication et des partenariats au ministère rwandais de l'unité nationale et l'engagement civique (MINUBUMWE), Paul Rukesha, a appelé les jeunes à travailler ensemble pour combattre les discours de haine. "Nous encourageons les jeunes à s'unir, à avoir de l'amour et à éviter toute forme de discrimination”, a-t-il indiqué.

Depuis son lancement, le programme “Dialogue transfrontalier et autonomisation des jeunes pour la paix dans la région des Grands Lacs”, sous l’appui financier de l’Union européenne et de la Coopération suisse au développement, a apporté des changements remarquables sur le terrain.

Parmi ses principales réalisations, figurent 30 jeunes innovateurs et 120 peace fellows formés et encadrés pour devenir des acteurs de paix dans leurs pays et communautés respectifs; cinq initiatives innovatrices de consolidation de la paix développées par les jeunes, soutenues techniquement et financièrement par le programme; 19 dialogues intergénérationnels et interculturels et sept dialogues politiques organisés, facilitant ainsi un espace sûr pour que les jeunes et les aînés puissent discuter et promouvoir une culture de dialogue afin de surmonter les préjugés et les stéréotypes; deux festivals transfrontaliers de la paix au Burundi et au Rwanda, ayant atteint 821 participants; ou encore un sommet de la paix des jeunes des Grands Lacs tenu au Burundi en mars 2023 et qui a fourni aux jeunes un espace d’échange entre eux, avec les aînés et les décideurs politiques sur les défis auxquels est confrontée la nouvelle génération, de même que les opportunités de jouer pleinement leur rôle clé dans le processus de paix et de développement.

Kenya : l’engagement des femmes pour favoriser une paix durable à Rhamu

« Les femmes sont l'épine dorsale de la société. Ce sont elles qui sont les plus affectées pendant les conflits, car leurs maris et leurs fils décèdent, mais elles peuvent aussi être des incitateurs ou des batteurs de conflits ». Barwaqo Ahmed, responsable du genre dans le comté de Mandera.

Dans la région reculée de Rhamu, située au nord-est du Kenya, près de la frontière éthiopienne, une lueur d’espoir arrive au milieu du conflit. Cette zone, située à environ 73 kilomètres à l'ouest du comté de Mandera, est depuis longtemps en proie à des violences et à des déplacements forcés provoqués par des conflits claniques profondément enracinés qui sont liés aux territoires et ont eu des conséquences dévastatrices pour les communautés locales. Cette situation et les profondes pertes économiques ont laissé dans leur sillage un traumatisme durable. Les tensions se sont intensifiées entre les communautés Degodia et Murulle, en particulier à Rhamu et Sala, situées à seulement 9 kilomètres à l'est de cette ville. En réponse à cette montée alarmante des hostilités, des efforts ont été déployés non seulement pour résoudre la crise immédiate, mais également pour repenser le rôle des femmes dans le processus de paix plus large. Dans ce contexte, une initiative importante a vu le jour pour placer celles-ci à l’avant-garde des efforts de paix et de réconciliation.

En octobre 2023, Interpeace et le Réseau pour la paix, la cohésion et le patrimoine (NEPCOH) ont organisé une réunion de dialogue de deux jours réservée aux femmes. L'événement visait à compléter les initiatives de cessez-le-feu en cours en offrant un espace dédié permettant à 51 femmes de Rhamu et Sala d'engager un dialogue. L’objectif était clair : laisser résonner la voix de ces femmes et contribuer de manière significative à la poursuite de la paix. Les résultats de ce dialogue ont été considérables. Une stratégie globale a été établie, conduisant au lancement d'un comité constitué de sept femmes, chacune représentant les communautés Murulle, Garre, Corner Tribu et Degodia, sous la direction de Zahara Bashir Ali, membre du conseil d'administration du NEPCOH et militante active participant au groupe de travail sur les programmes Kenya d'Interpeace. Ce comité s'est chargé de promouvoir activement la paix et la coexistence harmonieuse entre les communautés de Rhamu et Sala.

Il espère faire progresser le processus de paix en plaidant pour un cessez-le-feu et en mettant en œuvre des tâches et des interventions stratégiques. En organisant des rassemblements de différents groupes, en revendiquant leur présence et leur voix dans les procédures de prise de décision et en assumant le rôle de systèmes d'alerte précoce pour empêcher les conflits de s'aggraver, ces femmes se sont engagées à favoriser la paix et la réconciliation.

Même si les conséquences du conflit ont montré une diminution de la violence, des défis persistent, en particulier pour les femmes. Celles-ci évoluent dans un environnement délicat de confiance fragile et d’interaction sociale limitée. Cependant, ces femmes ont découvert le pouvoir du partage de leurs histoires personnelles. Leurs conversations révélaient une remarquable familiarité, grâce à laquelle elles pouvaient facilement s'identifier par leur nom, leurs liens familiaux et leurs lieux d'origine respectifs. L’éruption inattendue du conflit a été reconnue comme un choc collectif, les incitant à un engagement ferme à collaborer et à diffuser la paix au sein de leurs communautés.

« À Rhamu, nous travaillons depuis longtemps et une période de paix a été atteinte. Maintenant qu'un malentendu a eu lieu entre deux communautés, nous avons jugé bon d'impliquer les femmes dans notre réunion de dialogue de paix », a déclaré Maalim Mahat, du NEPCOH.

Le voyage vers une paix durable à Rhamu et Sala, avec le soutien du ministère fédéral des Affaires étrangères d’Allemagne, met en valeur le rôle clé des femmes dans la transformation des zones affectées par les conflits. Cette initiative n’est pas seulement un triomphe communautaire mais un appel mondial à adopter et à amplifier les contributions uniques apportées par celles-ci aux efforts de consolidation de la paix.

Semaine de la paix à Galkayo : une réflexion sur le renforcement de la cohésion sociale

La Semaine de la paix de Galkayo est un effort important visant à promouvoir la paix et la stabilité dans cette ville en proie à des conflits et à des violences entre les clans du Puntland et de Galmudug depuis 1991. Elle a été lancée par la Plateforme conjointe de paix des jeunes de Mudug en 2021 suite aux accords de paix qui visaient à mettre fin au conflit en cours entre les régions en guerre. L'initiative a été soutenue par Interpeace et son partenaire, le Puntland Development and Research Center (PDRC).

La dernière Semaine de la paix a eu lieu en novembre 2023 et a montré la résilience et la résolution de la ville à sortir de son passé troublé. L'événement était axé sur le maintien et le renforcement des accords de paix et la promotion de la cohésion sociale. Le thème de la conférence était « Combler les divisions : un discours sur le renforcement de la cohésion sociale, la vengeance des clans et la lutte contre les drogues illicites ».

La Semaine de la paix a rassemblé divers groupes, notamment des comités de paix, des forces de police conjointes, des anciens traditionnels, des milieux d'affaires, des jeunes et des femmes du Galmudug et du Puntland. L'objectif était d’établir une plateforme de pourparlers et de discussions constructives sur les conflits passés, avec une vision d'une administration commune et d'un avenir plus harmonieux et plus prospère pour Galkayo.

L'un des principaux résultats de la Semaine de la paix a été le lancement d'un communiqué en quatre points, qui a servi de feuille de route pour orienter les discussions et les réflexions. Celui-ci appelle la communauté internationale, le gouvernement fédéral et les États membres fédéraux du Galmudug et du Puntland à répondre efficacement aux défis actuels dans la région. Il a également souligné l'importance de fusionner les efforts des deux directions administratives vers une administration commune.

La Semaine de la paix rassemblait diverses activités telles que des séances de dialogue pour résoudre le conflit clanique, favoriser le dialogue intergénérationnel, réfléchir aux efforts passés de consolidation de la paix en mettant l'accent sur le rôle des femmes ou de sensibilisation visant à promouvoir l'unité entre les communautés. Ces événements visaient à promouvoir la paix, la réconciliation et les objectifs partagés entre les participants et à construire des communautés résilientes capables de résister aux défis futurs.

« Pour garantir une paix durable, il est essentiel d'étendre les initiatives et les ressources de consolidation de la paix aux zones rurales, en répondant à leurs défis et besoins uniques », affirme la présidente du Comité des femmes pour la paix de Mudug, Asha Ali Bagag.

Les objectifs pour l'avenir comprennent la promotion d'un dialogue continu et de la résolution des conflits, l'évaluation et l'amélioration des mécanismes de réconciliation existants, l'autonomisation des femmes dans la réconciliation sociale, la considération de la paix et le renforcement des réseaux de collaboration. Ces objectifs visent à consolider les acquis réalisés lors de la Semaine de la paix et à garantir un Galkayo résilient et uni, capable de faire face efficacement aux défis futurs.

La Semaine de la paix de Galkayo est une initiative importante visant à promouvoir la paix, la réconciliation et la cohésion sociale dans une région en proie à un conflit. En réunissant diverses parties prenantes et en abordant des questions clés, elle vise à jeter les bases d'un avenir plus pacifique et plus prospère pour Galkayo.

« Une paix durable est possible lorsque les peuples peuvent se rassembler et prendre part à son processus », affirme le ministre de l'élevage de Galmudug, Abdullahi Abdirahman.