Contribuer à l’établissement d’une élite politique responsable au travers de la gestion pacifique des conflits dans les universités

Since the 1990s, violence in the university environment has been a major concern for the Ivorian State, with recurrent protests and risks of violent student mobilization by political leaders during elections. Faced with these challenges, a joint initiative of UNFPA, UNDP and Interpeace (in partnership with Indigo Côte d'Ivoire) was launched in 2021 to contribute to the prevention and better management of conflicts in university campus. Funded by the United Nations Peacebuilding Fund (UNPBF), this action is piloted in Abidjan (Félix Houphouët-Boigny and Nangui Abrogoua Universities) and Bouaké (Alassane Ouattara University) to enhance collaboration, the culture of dialogue and positive leadership among students and governance.

Interpeace and Indigo Côte d'Ivoire have facilitated a Participatory Action Research (PAR) process with 1366 students, teachers, members of the governance and administrative and technical staff (PAT) to generate a shared understanding of the dynamics that feed into violence and conflict. Consultations and dialogue sessions also highlighted peace and resilience factors that to build on for concerted collective action to prevent and mitigate conflict.

Les conclusions et recommandations de ce processus participatif ont été présentées en octobre 2021 et ont servi de point de départ pour les plans d’action des parties prenantes des universités. Ceux-ci rassemblent des initiatives de paix et des cadres inclusifs d’échange, de dialogue et de gestion des conflits entre les étudiants, les professeurs et les dirigeants d’université. Ce processus a abouti à un enthousiasme sur lequel capitaliser pour soutenir l’application conjointe de plans d’action et favoriser des environnements d’apprentissage plus apaisés dans les universités ivoiriennes.

Livre blanc sur l’application programmatique de l’agenda Jeunes, paix et sécurité

Putting the Youth, Peace and Security Agenda into practice

Mise en pratique de l'Agenda Jeunes, Paix et Sécurité en Côte d'Ivoire

Près de 75 % de la population de la Côte d'Ivoire a moins de 35 ans. Bien qu'ils constituent la majorité de la population, les jeunes de Côte d'Ivoire sont souvent associés à la violence politique ou sont perçus comme des moteurs de conflit.

Pour combattre cette perception, Interpeace et son partenaire Indigo Côte d'Ivoire ont mis en œuvre le projet "YPS en Pratique" visant à encourager la participation des jeunes du pays en tant qu'acteurs et leaders dans les activités de consolidation de la paix.

Financé par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix (UN PBF), le projet a identifié 40 jeunes leaders issus de 7 initiatives communautaires déjà actives dans leurs quartiers à Yopougon et Abobo, les a formés et accompagnés dans la conception stratégique et la mise en œuvre inclusive de projets de consolidation de la paix et de prévention de la violence politique.

"Dans ce projet, les jeunes n'ont pas été considérés comme de simples bénéficiaires, ni comme des partenaires de mise en œuvre; au contraire, les jeunes leaders ont eux-mêmes pris la barre et ont été au cœur de toutes les activités de consolidation de la paix menées, de la planification à la mise en œuvre", a déclaré Margaux Pimond, responsable du programme Côte d'Ivoire d'Interpeace.

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At the end of the project, Interpeace, Indigo CI and the young leaders identified the lessons learned and good practices and compiled them in a White Paper. This paper provides practical guidance to governments, donors, NGOs, international organizations and private sector actors who wish to encourage the participation and contribution of youth to peace and security efforts, in Côte d'Ivoire and elsewhere.

Awa Diabate, assistante de recherche à Indigo Côte d'Ivoire, rappelle qu'"il faut adopter une approche flexible et s'adapter aux capacités et aux priorités des jeunes leaders, afin d'appliquer avec succès l'agenda YPS dans la pratique".

Dans la publication, certaines bonnes pratiques soulignent l'importance de toucher des jeunes issus de milieux divers, l'avantage d'impliquer des aînés sociaux comme mentors pour combler le fossé intergénérationnel, l'intérêt de former les jeunes à l'analyse du contexte pour guider leurs actions, ainsi que l'importance de les soutenir dans la conception et la mise en œuvre de leurs propres projets.

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Pour en savoir plus, veuillez contacter samain@interpeace.org. samain@interpeace.org

Côte d’Ivoire : la jeunesse mobilisée contre la violence politique

La Côte d’Ivoire est entrée en 2020 dans un nouveau cycle électoral marqué par des confrontations intra- et intercommunautaires. Alors que les trois quarts de la population ont moins de 35 ans, les jeunes sont souvent stigmatisés et perçus comme étant responsables ou associés à de la violence politique. Pour changer cette vision et contribuer à la mise en œuvre de l’agenda Jeunes, paix et sécurité, Interpeace et son partenaire Indigo Côte d’Ivoire ont lancé un projet visant à améliorer leur participation en tant qu’acteurs et leaders dans la consolidation de la paix et la prévention des violences politiques. Le Livre blanc rassemblant les résultats et bonnes pratiques tirées de cette action a été présenté le 7 septembre 2021 à Abidjan.

En période électorale, un marketing politique polarisant et manipulateur des identités est fréquemment employé par les acteurs politiques ivoiriens de tous bords pour mobiliser leurs électeurs. Cela génère des tensions entre groupes ethniques et religieux, et entretient un climat de défiance et de contestation des résultats électoraux qui peuvent dégénérer en violences intercommunautaires. En 2020, près de 80 personnes ont ainsi trouvé la mort à travers le pays dans des affrontements liés aux élections présidentielles. La participation des jeunes à ces conflits est souvent montrée du doigt par les acteurs locaux, nationaux et internationaux, qui les désignent comme des acteurs « à risque » vulnérables et facilement manipulables. Ces discours ont pour effet de stigmatiser et marginaliser la majorité silencieuse des jeunes hommes et femmes qui restent en dehors des processus de violence, et de déprécier les efforts de celles et ceux qui s’engagent activement au quotidien pour la paix et la cohésion sociale.

C’est également le constat fait par la résolution historique 2250 du Conseil de sécurité des Nations Unies en 2015, qui appelait tous les acteurs concernés à augmenter la représentation et la participation inclusive, effective et réelle des jeunes dans les efforts de consolidation de la paix. C’est dans cet esprit qu’a été conçu le projet « YPS en pratique : auto-analyse et renforcement du leadership des jeunes dans la prévention de la violence politique en Côte d’Ivoire », une action de consolidation de la paix dont les jeunes n’étaient pas les bénéficiaires mais les protagonistes à part entière. En choisissant de sélectionner et d’accompagner des initiatives de jeunes agissant déjà pour la paix et la cohésion sociale, Interpeace et Indigo Côte d’Ivoire ont fait le pari de miser sur la résilience et l’engagement citoyen de ces personnes dans deux quartiers réputés sensibles d’Abidjan, Yopougon et Abobo.

« En Côte d’Ivoire, plusieurs associations de jeunes et de femmes œuvrent activement pour la promotion de la cohésion sociale à travers des initiatives. Cependant, l’implication de cette jeunesse dans les violences électorales et les conflits intercommunautaires, ainsi que la jeunesse radicalisée perpétue une image négative des jeunes », dit Bakary Sidibe, conseiller technique du ministre de la Promotion de la jeunesse, de l'insertion professionnelle et du service civique. « Pour changer ce paradigme et impliquer les jeunes dans les actions de paix et de sécurité, il apparaît nécessaire de guider cette jeunesse et renforcer ses capacités à la mise en œuvre de projets de consolidation de la paix ».

Dans le cadre du projet « YPS en pratique »,  une quarantaine de jeunes leaders œuvrant déjà pour la paix et la cohésion sociale dans leurs quartiers ont été sélectionnés. Après des séances de renforcement de capacités en analyse de conflit et gestion de projets, les jeunes hommes et femmes accompagnés par Indigo Côte d’Ivoire et Interpeace ont conçu et mis en œuvre leurs propres projets de consolidation de la paix et de prévention de la violence électorale à Abobo et Yopougon. Les résultats et bonnes pratiques à répliquer pour mettre les jeunes « au volant » des actions de paix et sécurité ont été rassemblés dans un Livre blanc. Celui-ci a été présenté le 7 septembre à Abidjan devant des représentants de ministères, municipalités, agences des Nations Unies, ambassades, ONG nationales et internationales et autres partenaires techniques et financiers.

En accompagnant ces jeunes, le projet a testé des moyens et outils pour améliorer leur esprit d’analyse, leur stratégie, leur impact et leur collaboration. Lors de l’événement, les participants ont partagé leurs impressions sur les résultats du projet.

"Avant l'arrivée d’Indigo, j’étais membre d'une ONG mais je ne me suis jamais dit que j’allais m’engager devant des gens ou être responsable d’un mouvement. Aujourd’hui, avec toutes les formations, je suis la coordonnatrice d’une plateforme de 40 initiatives au niveau de Yopougon", a dit Kiteni, de l’organisation de l’association des jeunes Tchêlê Woyê.

Ils ont également présenté le travail qu’ils menaient dans leurs communautés. Des jeunes femmes ont formé des ambassadeurs de paix, dont la mission était de sensibiliser leur entourage à la bonne entente entre communautés et d’alerter en cas d’incidents pour permettre la prévention des violences par le dialogue ou la mobilisation des autorités. Une autre initiative a formé des jeunes à la vérification des informations circulant sur les réseaux sociaux pour endiguer le phénomène des rumeurs et fausses nouvelles qui concourent à un climat de tensions et de violence. D’autres ont travaillé à rapprocher des personnes issues de secteurs, religions ou ethnies différents qui ne se fréquentaient pas ou étaient en conflit, à travers des dialogues et des activités d’intérêt général.

« Notre projet a associé toutes les parties prenantes [à un conflit opposant deux quartiers depuis la dernière crise socio-politique]. On a trouvé des solutions pour metre en place un climat paisible. Les populations ont donné elles-mêmes les solutions. Nous avons organsié un match de foot avec deux équipes mixtes des deux quartiers. Les équipes étaient mélangées et il n’y a pas eu de palabre [dispute] à la fin. » a dit Mariama, de l’initiative Jeunesse Unie pour le Développement.

Tous ont ouvert des espaces de discussion permettant aux personnes consultées de parler de leurs perceptions de la paix et de la sécurité dans le quartier, des traumatismes subis pendant les dernières crises, de l’état des relations avec les groupes opposés. Ces espaces de discussion ont souvent permis de réunir et créer un dialogue entre des groupes de personnes qui ne se parlaient jamais bien qu’habitant au même endroit. En adressant les divisions sociopolitiques, religieuses et ethniques dans leurs quartiers, les jeunes leaders ont également participé à la prévention des violence électorales qui pourraient survenir lors de prochaines échéances électorales.

"Lors du phénomènre de circulation des fausses nouvelles, au lieu de bruler les marchandises des Haoussas, [les participants de notre projet] les ont protégés des agressions dans le quartier. " raconte Kiteni, de l’organisation de l’association des jeunes Tchêlê Woyê, en référence à un épisode de violence intercommunautaire survenu le 5 mai à Abobo et Yopougon après la diffusion d’une fausse vidéo. Cette dernière prétendait montrer des Nigériens s’attaquant à leurs voisins Ivoiriens et incitait les habitants d’Abidjan à se venger.

Grâce au projet YPS, les initiatives ont pu prendre conscience du rôle qu’elles avaient à jouer pour la paix, renforcer leurs capacités pour concevoir et mettre en œuvres des actions stratégiques et inclusives, et les communiquer à des décideurs locaux, nationaux et internationaux. A travers toutes ces actions, ces jeunes leaders ont montré que la jeunesse a la capacité d’agir pour la paix et la sécurité.

Citant l’ancien président américain John F. Kennedy, Jean-Luc, membre de l’association Young Ivoirian Promoters of English a ainsi conclu la présentation des résultats du projet en disant : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ».

En Côte d’Ivoire comme ailleurs, les jeunes ont  la volonté et le potentiel pour contribuer à la paix et stabilité dans leur pays. Il revient au grand public, aux acteurs nationaux et internationaux de reconnaître leur rôle important dans la construction de la paix durable et de leur donner des outils de participation dans la prise de décisions politiques et sécuritaires.

Côte d'Ivoire: Putting inclusive governance at the heart of rural land tenure

Public policies and arrangements managing the use of land in Côte d'Ivoire now need inclusive collaboration between authorities and populations to settle longstanding issues and prevent conflicts concerning land in rural areas, says recommendations from a broad consultative process facilitated by Interpeace and partner Indigo Côte d'Ivoire. These recommendations have come at the end of a 26-month project that worked to strengthen sustainable and inclusive governance of the State-led land tenure and conservation process in the country. The participation in rural land management project, known by its French acronym PAGEFOR, was concluded during a national forum of all stakeholders held in the main city Abidjan on 31 March 2021.

« La conduite de politiques publiques touchant aux enjeux fonciers peut être source de blocages et de conflits. Au-delà des opportunités économiques qu’elle procure, la terre est intimement liée à l’identité et au statut des communautés qui y vivent. Dans ce contexte, changer les règles régissant l’exploitation d’une forêt, déloger des populations d’aires protégées ou cadastrer les frontières d’un village peut bouleverser un ordre social établi et être source de craintes et résistance. » explained Margaux Pimond, Programme Manager at Interpeace Côte d'Ivoire.

Photo credit: INDIGO

Recent policies implemented to preserve classified forests and to map the demarcation of village territories have caused misunderstandings and tensions in some rural communities in Côte d'Ivoire. Low levels of knowledge about the policies and limited dialogue around the implementation processes have generated mistrust and made it difficult for communities to collaborate, hence creating a serious problem for technical agents to access communities and do their work.

"Avant, nous pensions que la politique de l'État était de nous enlever nos terres et qu'après la délimitation, nous n'aurions plus accès à nos terres", a déclaré Dosso Metogba, président des jeunes de la communauté de Massala-Assolo.

Considering these challenges and their consequences to peace and social cohesion, Interpeace and Indigo Côte d'Ivoire designed and implemented the PAGEFOR project with the goal to improve understanding and ensure that these tensions are managed collaboratively. The project received financial support from the European Union and targeted specific areas in the country.

Photo credit: INDIGO

Dans le cadre de ce projet, nos équipes ont mené une étude participative sur les obstacles à la mise en œuvre pacifique des processus de préservation et de délimitation des villages. Les résultats ont permis de créer des cadres de collaboration avec les membres des communautés, les autorités locales et les agents techniques afin de relever ensemble ces défis par le dialogue et la coopération.

Together, members of the collaboration framework supported communities and all relevant stakeholders; improving their understanding and management of the dynamics linked to the preservation of classified forests and protected areas in western Côte d'Ivoire. They conducted a series of information sessions on the objectives and legal frameworks surrounding those processes and facilitated dialogue around their concrete implications for local populations.

"Nous avons été sensibilisés par le passé, mais nous avons mal compris. C'est après une activité organisée à Barata par Indigo que nous avons compris [correctement] et que nous avons été convaincus. On nous a expliqué ce que signifie la délimitation, ce qu'elle nous permet de faire et ce qui se passera dans le cas contraire. C'est ce qui nous a conduit à créer un cadre de collaboration avec tous les membres de la société", a expliqué le président de la jeunesse de Massala-Assolo.

Le projet a également doté les cadres de collaboration des capacités dont ils ont besoin pour identifier les signes avant-coureurs, prévenir ou arbitrer tout conflit, notamment les conflits fonciers et ceux spécifiquement liés aux processus de préservation et de délimitation des territoires de village.

"Through the collaboration frameworks and the peace committees that we have set up, I can say that in the two villages I haven't had a dispute for over a year. The communities themselves have mechanisms, they settle the issues and report back to me. If we could put this mechanism in all the villages to manage conflicts, we would breathe, " a déclaré Henri Blé Guédé Nahounou, administrateur local à Guiglo. 

Through this project, Interpeace and Indigo Côte d'Ivoire have strengthened collaboration between the different actors, improved the inclusivity and sustainability management of the issues in contention, and contributed to social cohesion and peace.

Parmi les autres recommandations, figure la nécessité de toujours mener une analyse participative initiale des enjeux économiques, sociaux et politiques liés à la préservation et à la délimitation des villages dans les communautés ciblées. Ce processus donnera aux membres de la communauté et aux autorités locales l'occasion d'exprimer leurs préoccupations et de clarifier ce qui est faisable dans le cadre de la loi. Le projet propose également que les processus et les outils de sensibilisation soient revus pour être plus didactiques et interactifs, afin de promouvoir une compréhension partagée des objectifs et du cadre légal, institutionnel et opérationnel des politiques de gestion de la conservation et de la délimitation des frontières villageoises.

Photo credit: INDIGO

En outre, il est recommandé d'identifier, de mettre en œuvre et de promouvoir par le dialogue des solutions conjointes et spécifiques au contexte. La mise en place des cadres de collaboration, c’est-à-dire des cadres informels d’échanges, inclusifs et participatifs entre leaders communautaires, traditionnels et autorités administratives, pourraient contribuer à prévenir ou gérer les différends liés aux processus de préservation et de délimitation des villages, et autres types de conflits. L'amélioration de la communication entre les populations et les agents techniques sur le terrain, ainsi que le renforcement des mécanismes de communication et de coordination entre les autorités politiques et les agences techniques concernées permettront de garantir la cohérence de l'action publique.

Suite au succès de ce projet, Interpeace plaide pour que l'initiative soit répliquée dans d'autres zones de la Côte d'Ivoire où les questions liées à la préservation et à la délimitation des villages restent très préoccupantes. Les bonnes pratiques et les recommandations du projet PAGEFOR, si elles sont reproduites ailleurs, contribueront à une gouvernance plus pacifique, cohésive et collaborative du régime foncier rural dans le pays.

Interpeace teste actuellement le mécanisme des cadres de collaboration du projet dans d'autres contextes de conflit, comme la prévention de la violence politique à Abidjan, Bouaké (centre) et Bangolo (ouest).

Learn more in links below -

Défis et opportunités pour une mise en œuvre apaisée et effective du processus de préservation des forêts classées et aires protégées en Côte d’Ivoire

Défis et opportunités pour une mise en œuvre apaisée et effective du processus de Délimitation des territoires des villages (DTV) en Côte d’Ivoire

 

Charte des bonnes pratiques pour une mise en œuvre apaisée et effective des processus de Préservation des aires protégées et forêts classées en Côte d’Ivoire

 

Charte des bonnes pratiques pour une mise en œuvre apaisée et effective des processus de Délimitation des Territoires de Villages (DTV) en Côte d’Ivoire