De février 2022 à octobre 2023, dans le cadre du Consortium médiation, sous le projet « Soutien à la médiation pour la résilience et la paix en Ituri et au Grand-Nord Kivu »financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Interpeace, Pole Institute, Action pour la paix et la concorde (APC) et le Centre pour la coopération internationale de la New York University, plusieurs activités ont été menées. Elles allaient de consultations, à une recherche action participative en passant par le renforcement des capacités des acteurs locaux et l’accompagnement des processus de médiation/dialogues.Toutes s’inscrivaient derrière la stratégie nationale du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) et les Plans opérationnels provinciaux de ce dernier, dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri. Tandis que la période de mise en œuvre du projet touche à sa fin, les partenaires du consortium, en consultation avec les médiateurs soutenus et d’autres parties prenantes, ont identifié dix leçons apprises au cours du processus de médiation en Ituri et à Beni. Ce rapport présente celles-ci ainsi que les dispositifs qui les ont portées. Il comprend également des descriptions de changements et d'impacts importants auxquels le projet a pu contribuer dans les zones d'intervention. En partageant ces enseignements, nous espérons qu'ils contribueront à la compréhension du rôle des médiateurs internes et de la manière dont les communautés internationales et nationales peuvent soutenir ces acteurs dans leurs efforts de prévention et de résolution des conflits.
Renforcer la prévention des conflits et la gouvernance sécuritaire locale
Découvrez dans cette vidéo captivante, comment des cadres de collaboration sont mis en place pour dynamiser la synergie entre les communautés locales et les institutions sécuritaires. Par ailleurs, au cœur de cette démarche de consolidation de la paix et de promotion de la cohésion sociale se trouvent les cercles de paix, des espaces inclusifs favorisant la participation active des femmes au renforcement de la résilience des communautés.
Avec le financement du gouvernement de Canada à travers le programme pour la stabilisation et les Operations de paix (PSOP), Interpeace a mis en œuvre ces initiatives innovantes qui transforment la manière dont les populations et les forces de défense et de sécurité collaborent pour assurer la paix et la sécurité dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord, du Sahel et de l'Est, au Burkina Faso.
Comprendre et prévenir la violence politique en Côte d’Ivoire (PREDIA 2021 – 2023)
Une vidéo qui retrace les activités menées dans le cadre du projet PREDIA en Côte d’Ivoire, œuvrant pour comprendre les facteurs qui rendent une zone vulnérable à la violence politique et pour la mise en place de Cadres de Collaboration outillés agissant en prévention de cette violence.
Saoudata et les "Cercles de paix", au secours des femmes au Burkina Faso
A la rencontre de Saoudata Ouedraogo, une femme très engagée dans sa commune et qui porte une initiative de renforcement de la résilience des femmes et de leur contribution à la paix dans la commune de Kaya.
« Je suis Madame Ouedraogo Saoudata, présidente du réseau des femmes leaders pour la tolérance et la paix au Centre-Nord et aussi coordonnatrice régionale des femmes du Centre -Nord.
Depuis le début de la crise, j’ai constaté une réelle nécessité de travailler avec les femmes sur les questions de la tolérance, du vivre ensemble, de la cohésion sociale et de la paix dans ma commune. En effet, le déplacement des populations crée un inconfort de vie et demande une grande adaptation tant pour les personnes déplacées que chez les populations hôtes. C’est ainsi que j’ai pris la décision de travailler particulièrement avec les femmes déplacées internes en mettant en place des « Champs de la paix » avec 50 femmes, afin qu’elles cultivent l’esprit de résilience et de paix pour un meilleur vivre ensemble dans les zones d’accueil.
La mise en œuvre donc du projet « Améliorer la prévention des conflits et la gouvernance sécuritaire au Burkina Faso » a été d’un apport essentiel et capital pour la poursuite de mon action avec les femmes victimes de la situation sécuritaire du pays. En effet grâce à ce projet sur la gouvernance sécuritaire, j’ai bénéficié de formations sur l’outil Cercles de paix et la transformation des conflits.
À la suite de la formation, j’ai eu une meilleure compréhension et connaissance de la dimension « sensibilité aux conflits et proactivité pour la paix ». J’ai ainsi décidé après cette prise de conscience de faire profiter cette initiative de renforcement de capacités à 50 autres femmes de la communauté hôte.
Cette initiative a donc permis un brassage entre ces 100 femmes déplacées internes et de la communauté hôte. Ce qui leur a permis de réaliser en toute harmonie des activités génératrices de revenus (AGR) afin de participer aux charges de leurs ménages de fortunes et de vivre plus ou moins dignement ».
L’action de Saoudata Ouedraogo, saluée par sa communauté, a contribué à réduire les tensions latentes et a permis d’améliorer les conditions de vie de ces femmes.
Le projet a été mis en œuvre par Interpeace, grâce au financement et à l’appui technique du Gouvernement canadien à travers le Programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSOPs). Il avait pour objectif l’amélioration du niveau de sécurité dans les régions cibles du Sahel, Est, Centre Nord et Boucle de Mouhoun au Burkina Faso, par le biais des femmes en particulier, dans une approche favorisant la paix.
Coach Abou, de victime à acteur de paix
Coach Abou raconte son expérience à Béoumi (Côte d’Ivoire), et comment il a pu transformer le traumatisme qu’il a subi pendant la crise ivoirienne en élan de construction de paix grâce au Cadre de Collaboration du projet PREDIA d’Interpeace.
Les Cadres de Collaboration, une innovation sociale pour la paix
Le projet PREDIA d’Interpeace a permis de soutenir la mise en place de Cadres de Collaboration, qui s’appuient sur une ingénierie sociale très spécifique et innovante pour la prévention et la résolution des conflits en Côte d’Ivoire.