Comprendre et prévenir la violence politique en Côte d’Ivoire (PREDIA 2021 – 2023)

Une vidéo qui retrace les activités menées dans le cadre du projet PREDIA en Côte d’Ivoire, œuvrant pour comprendre les facteurs qui rendent une zone vulnérable à la violence politique et pour la mise en place de Cadres de Collaboration outillés agissant en prévention de cette violence.

Saoudata et les "Cercles de paix", au secours des femmes au Burkina Faso

A la rencontre de Saoudata Ouedraogo, une femme très engagée dans sa commune et qui porte une initiative de renforcement de la résilience des femmes et de leur contribution à la paix dans la commune de Kaya.

« Je suis Madame Ouedraogo Saoudata, présidente du réseau des femmes leaders pour la tolérance et la paix au Centre-Nord et aussi coordonnatrice régionale des femmes du Centre -Nord.

Depuis le début de la crise, j’ai constaté une réelle nécessité de travailler avec les femmes sur les questions de la tolérance, du vivre ensemble, de la cohésion sociale et de la paix dans ma commune. En effet, le déplacement des populations crée un inconfort de vie et demande une grande adaptation tant pour les personnes déplacées que chez les populations hôtes. C’est ainsi que j’ai pris la décision de travailler particulièrement avec les femmes déplacées internes en mettant en place des « Champs de la paix » avec 50 femmes, afin qu’elles cultivent l’esprit de résilience et de paix pour un meilleur vivre ensemble dans les zones d’accueil.

La mise en œuvre donc du projet « Améliorer la prévention des conflits et la gouvernance sécuritaire au Burkina Faso » a été d’un apport essentiel et capital pour la poursuite de mon action avec les femmes victimes de la situation sécuritaire du pays. En effet grâce à ce projet sur la gouvernance sécuritaire, j’ai bénéficié de formations sur l’outil Cercles de paix et la transformation des conflits.

À la suite de la formation, j’ai eu une meilleure compréhension et connaissance de la dimension « sensibilité aux conflits et proactivité pour la paix ». J’ai ainsi décidé après cette prise de conscience de faire profiter cette initiative de renforcement de capacités à 50 autres femmes de la communauté hôte.

Cette initiative a donc permis un brassage entre ces 100 femmes déplacées internes et de la communauté hôte. Ce qui leur a permis de réaliser en toute harmonie des activités génératrices de revenus (AGR) afin de participer aux charges de leurs ménages de fortunes et de vivre plus ou moins dignement ».

L’action de Saoudata Ouedraogo, saluée par sa communauté, a contribué à réduire les tensions latentes et a permis d’améliorer les conditions de vie de ces femmes.

Le projet a été mis en œuvre par Interpeace, grâce au financement et à l’appui technique du Gouvernement canadien à travers le Programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSOPs). Il avait pour objectif l’amélioration du niveau de sécurité dans les régions cibles du Sahel, Est, Centre Nord et Boucle de Mouhoun au Burkina Faso, par le biais des femmes en particulier, dans une approche favorisant la paix.

Coach Abou, de victime à acteur de paix

Coach Abou raconte son expérience à Béoumi (Côte d’Ivoire), et comment il a pu transformer le traumatisme qu’il a subi pendant la crise ivoirienne en élan de construction de paix grâce au Cadre de Collaboration du projet PREDIA d’Interpeace.

Les Cadres de Collaboration, une innovation sociale pour la paix

 Le projet PREDIA d’Interpeace a permis de soutenir la mise en place de Cadres de Collaboration, qui s’appuient sur une ingénierie sociale très spécifique et innovante pour la prévention et la résolution des conflits en Côte d’Ivoire.

Les ressorts de la violence politique en Côte d’Ivoire et les leviers de prévention

Les résultats de l’analyse menée dans le cadre du projet PREDIA d’Interpeace montrent les ressorts de la violence politique en Côte d’Ivoire et les indicateurs qu’il faut mesurer pour savoir si une région est à risque de tomber dans la violence politique.

Rapport d’analyse sur les déterminants clés et leviers de prévention de la violence politique en Côte d’Ivoire

La vulnérabilité locale d’un contexte à la violence politique est statistiquement associée à l’absence de cohésion sociale : lorsque les relations intergroupes sont peu apaisées (cohésion horizontale) et les relations entre les citoyens et leurs institutions sont endommagées (cohésion verticale), il est davantage probable d’y voir émerger des scènes d’affrontements   lors des périodes électorales. La fragilisation de la cohésion sociale prend différentes formes et renvoie à une série de signaux interdépendants.

Les résultats du processus de recherche-action participative (RAP) et de l’étude SCORE se résument dans les messages clés suivants